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Qui est Paulina Chiziane Figure emblématique de la littérature et pionnière dans le monde des lettres africaines

Née le 4 juin 1955 à Manjacaze, dans la province de Gaza, Paulina Chiziane a grandi dans les banlieues de Maputo et a appris le portugais dans une école de missionnaires catholiques. Elle a commencé des études de linguistique à l’université Eduardo Mondlane, mais ne les a pas terminées. Dès l’âge de 18 ans, elle s’est engagée dans le militantisme révolutionnaire et a participé activement aux enjeux politiques du Mozambique en tant que membre du Front de libération du Mozambique (Frelimo).

Cependant, elle abandonne la vie politique pour se consacrer à l’écriture et à la publication de ses œuvres. En 1990, elle publie un roman, intitulé « Balada de Amor ao Vento » (Ballade d’Amour au Vent). Elle devient ainsi la première femme mozambicaine à publier un roman dans son pays. Parmi les titres qui composent sa bibliographie, « Ventos do Apocalipse (Vents de l’Apocalypse) », publié en 1993, qui est centré sur la guerre civile mozambicaine.

« O Alegre Canto da Perdiz (Le Chant Joyeux de la Perdrix) », qu’elle publie en 2008, est un puissant récit sur la discrimination, l’assimilation et le métissage. « Ce roman, écrit avec délicatesse, raconte l’histoire de l’émancipation des femmes africaines, cette force vitale qui transcende les barrières culturelles et les habitudes ancestrales. Dans le respect de la tradition, ces nouvelles adeptes d’un existentialisme qui ne dit pas son nom marchent à grandes enjambées vers leur indépendance. Elles ne quémandent plus, mais arrachent de haute lutte la reconnaissance de leurs mérites et prouvent, à leur façon mais sans ambiguïté, à quel point elles portent leur continent vers la modernité et le développement », écrivait le site critiqueslibres.com.

Dans son ouvrage « O canto dos escravizados (Le chant des esclaves) » paru en 2017, Paulina Chiziane révèle sa veine poétique, en dialogue avec le projet esthétique de ses « aînés » Noémia de Sousa et José Craveirinha. Ses poèmes font écho à la relation entre l’Afrique et la diaspora noire à travers des voix qui mettent en évidence les héritages ontologiques, historiques, politiques et ethnoculturels laissés par les personnes réduites en esclavage aux descendants africains du monde entier.

Dans son œuvre « Le colonialisme est masculin », elle donne à entendre des voix de femmes « pour compenser le silence d’une société patriarcale qui nie la voix, les droits et la présence des femmes. » dit-elle, « c’est emmener les esprits dans un vol d’imagination et les ramener au monde de la réflexion. »

En 2021, son talent et son dévouement ont été couronnés par le prestigieux Prix Camões, devenant ainsi la première femme africaine à remporter cette distinction.

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