Révérend Paul ZANG : « Notre mission est de conduire le peuple de Dieu vers le salut et de l’aider à régner sur la terre »

Il y a dix ans, le 5 avril 2015, le Révérend Paul ZANG célébrait le tout premier culte de la Chapelle La Grâce. Ce dimanche 13 avril 2025, le Révérend et sa communauté ont marqué avec faste cette décennie de ministère. À cette occasion, Culturebene est allé à sa rencontre pour revenir sur cette semaine de célébration.

Quelle est la symbolique de cet anniversaire pour les 10 ans de la Chapelle La Grâce ?

Nous célébrons les dix années d’existence de la Chapelle La Grâce, dont le tout premier culte a été célébré ici le 5 avril 2015. C’est un moment de consécration et de joie. En dix ans, nous avons vu la main du Seigneur agir puissamment : des vies transformées, des délivrances, des guérisons… Ce lieu est devenu un véritable canal de bénédiction. C’est pourquoi nous tenons à rendre grâce et à célébrer tout ce que Dieu a accompli.

Quels moments vous ont le plus marqué durant ces dix années de ministère ?

Il y a eu des moments difficiles, notamment la perte de fidèles engagés, des trahisons, de la méchanceté… Mais également des moments de grande joie, avec de nombreux témoignages. Cette année, par exemple, un membre de l’église a été reçu au concours des commissaires de police sans aucune intervention humaine. D’autres ont connu des promotions professionnelles, des nominations, des élévations. Beaucoup ont vu leur vie complètement transformée par la rencontre avec Jésus-Christ. Nous rendons gloire à Dieu pour tout cela.

Révérend, nous vous avons vu prier pour le Chef de l’État, alors que des voix s’élèvent au sein de l’Église. Pourquoi cette démarche ?

La Bible enseigne que toute autorité vient de Dieu. Il est normal qu’en tant que citoyen, chacun puisse exprimer un avis sur la gestion de l’État. Mais en tant qu’homme de Dieu, c’est aussi notre devoir de prier pour tous ceux qui détiennent une autorité, ceux qui sont en poste aujourd’hui et ceux qui viendront demain. L’élévation ne vient ni des hommes, ni du diable, mais de Dieu. Il revient donc à l’Église d’intercéder pour que les dirigeants soient guidés par la sagesse divine.

Vous venez de fêter 10 ans au sein de la JAPE (Jeunesse d’Action pour l’Évangile). Quels sont les objectifs pour l’avenir ?

Notre mission reste la même : conduire le peuple de Dieu au salut et lui permettre de régner sur la terre. Nous croyons que l’Évangile doit répondre aux réalités africaines, notamment les défis économiques et sociaux. Trop d’Africains vivent dans la pauvreté. Notre message n’est pas de promettre des miracles financiers, mais d’inculquer une discipline : le travail, l’investissement, la foi, l’espérance, la persévérance. Nous sommes une Église de bâtisseurs. Dans les années à venir, nous allons continuer d’enseigner, de former et d’investir. Et nous espérons que d’autres Églises nous emboîteront le pas.

Et au-delà de ces dix années en terre camerounaise, quel avenir pour votre ministère ?

Nous avons déjà une implantation à Paris, où nous relancerons nos activités dans les prochains jours. Deux de nos pasteurs sont également au Canada, et plusieurs missionnaires sont actifs en Côte d’Ivoire et ailleurs. Notre vision est désormais mondiale. Beaucoup nous suivent sur internet et expriment le besoin de nous rencontrer physiquement. C’est pourquoi nous lançons une mission pour aller à leur rencontre, et établir des églises là où cela sera possible.