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Tony Washington : « Je quitte les cabarets pour me consacrer à ma carrière solo »

A partir de quel moment exactement vous décidez-vous à faire dans la musique ?

Disons que je me suis intéressé à la musique très tôt ; c’est dès ma tendre enfance que ce métier me passionne. Alors en début 1990 je me suis mis à écouter Koffi Olomidé et son style m’a tout de suite accroché, et depuis le temps c’est quelqu’un que j’admire énormément.

On comprend mieux pourquoi vos chansons ont des influences Rumba congolaise, mais n’auriez-vous pas d’autres mentors, camerounais plus particulièrement, qui vous auraient inspiré dans une certaine mesure ?

Bien sûr que si, surtout dans le domaine du Bikutsi. Vous savez, je suis né et j’ai grandi à Yaoundé. Vous avez des gens comme le feu Abanda Aviateur qui m’ont beaucoup inspiré et muri côté spectacle parce que c’était une bête des scènes, un homme du show. Pour ce qui est de Koffi Olomidé Le grand Mopao, je dirais que j’ai très vite été séduit par son style, par sa créativité et j’ai grandi en écoutant ses œuvres, c’est un peu ça.

Votre toute première scène, vous en souvenez-vous ?

Bien sûr, comment l’oublier (rires). En fait c’était en 1998 et c’était lors d’un grand concert aux côtés d’un groupe très connu pour lequel je postulais dont je préfère taire le nom, parce que créé et dirigé par un grand du show biz que je préfère aussi ne pas citer ici. J’ai mes raisons… Bref, c’était devant plus de 4500 spectateurs, et c’était un moment tout simplement magique.

Parlez-nous des artistes que vous avez eu à accompagner sur des scènes.

Ils sont tellement nombreux. S’il faille tous les citer j’ai peur d’en oublier beaucoup. Sinon, des noms qui me reviennent sur le coup : Sergeo Polo, Nguéa Laroute, Njohreur, à Yaoundé la quasi-totalité des artistes Bikutsi de ces 10 dernières années. A l’époque, avec mon groupe Les Kamikazes, on ne manquait presque pas les scènes et cérémonies officielles.

Qu’est-ce qui vous a finalement convaincu d’entrer au studio et d’enregistrer vos propres œuvres ?

Disons qu’à un moment donné je me suis dit que j’ai toujours aimé la musique, j’ai toujours vécu là dedans. Alors je me suis demandé pourquoi aimer la musique et la pratiquer, sans vouloir un jour se faire connaitre du grand public ? C’était pas logique. Voilà comment je décide comme ça, un beau jour en 2004 d’entrer en studio, chez mon ami TITI à la Cité Verte.

Et depuis 2004, combien de chansons déjà enregistrées ?

Depuis 2004 j’en ai enregistré environ 39 chansons.

Vous avez fait le choix de sortir enfin votre premier projet et c’est un single, qui porte le titre « MAMOUR ». C’est quoi l’histoire ?

MAMOUR ? (Rires). Enfin on me pose cette question…

(Il prend quelques secondes pour souffler)

… Bah disons que Mamour c’est une histoire vraie entre déboire et moments de joie. Mais vous allez m’excuser parce que je ne voudrais pas entrer en profondeur, sinon vous dire que j’ai voulu que cette chanson inspire des gens. C’est une histoire que certains connaissent et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Alors si d’autres personnes pouvaient se soigner derrière cette expérience contée dans ce titre, tant mieux.

Quand est-ce qu’il sortira officiellement ?

Pour faire simple, je dirai que pour moi le single est déjà sorti, puisque le clip tourne en boucle dans des chaines de télé. Je souligne qu’il a été réalisé par la maison PLAY ONE qui est une grosse maison de production de film, de documentaire, et qui, dans le domaine de la réalisation des clips fait des merveilles. Pour retrouver ce single, je dirais qu’en exclusivité on peut l’avoir sur culturebene.com ou appeler juste le 96 61 66 13. Mais pour la suite, avec mon équipe nous sommes en train de bien structurer les choses et nous vous tiendrons informés le moment venu.

Vous totalisez pratiquement 14 ans de cabarets, parmi lesquels « Le Parallèle », le Cabaret « SAUVAGE », celui de « Nulle Part Ailleurs » du côté d’Ebolowa, ou encore le plus prestigieux YAO’BA ; qu’est-ce qui explique autant de changement de cap ?

Bah disons qu’il y a plusieurs soucis qui pourraient l’expliquer. C’est vrai que généralement dans ces milieux il y a ces gens qui ne sont pas reconnaissant. En même temps, Tony Washington c’est quelqu’un qui aime les défis, et chaque cabaret pour moi est ou était un défi. Je n’étais pas celui-là qui se contentait de faire plaisir à un public, je voulais faire beaucoup plus. Alors quand arrivait le moment où je ne sentais plus le sérieux quelque part, je pliais bagages.

Tony vit-il exclusivement de la musique ?

Pour le moment, oui.

Tony joue de quel instrument ?

A la base je suis batteur, mais j’ai très vite compris qu’il fallait que je me mette au chant (rires).

Comptez-vous arrêter avec les cabarets ou allez-vous jongler les deux ?

Je pense que le meilleur choix serait d’arrêter ; parce que le cabaret est une école, et on ne fréquente pas toute sa vie. Il faut bien qu’à un moment vous mettez en pratique tout ce que vous avez appris durant des années, sinon ça n’a servi à rien. Et la sortie d’un projet, c’est le couronnement de tout ça.

On ne saurait douter de la qualité de votre single. Mais avec 39 chansons dans votre gibecière, forcément il y a un album qui arrive…

Bien sûr ; MAMOUR est le single qui annonce l’album « RESPECT ».

Pourquoi RESPECT, et allez-vous y inviter des collaborations locales ?

Déjà pour ce qui est des collaborations je répondrai NON. Parce que je travaille avec mon propre orchestre que j’ai mis en place il y a 8 ans déjà, c’est le « Tout Puissant Makunè » ; mais ça viendra peut-être au deuxième album. Pour ce qui est du titre « RESPECT », c’est pour faire comprendre à certaine personnes qu’il ne faudrait pas négliger la part des chanteurs des cabarets dans le système car ils abattent un gros boulot quant à la promotion des œuvres et des artistes. Quand vous interprétez les chansons de X ou Y, c’est lui que vous mettez en avant. Il y a aussi ce plaisir qu’on procure à ce public venu passer du bon temps dans ces espaces. Donc mon album porte ce titre légitimement.

 

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