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Aline Zomo-Bem : « A 47 ans je suis plutôt très heureuse, épanouie et amoureuse »

Humoriste de talent et écrivaine, Aline Zomo-Bem est aussi une présentatrice (reelance) de télévision, journaliste et créatrice d’accessoires, est auteure de cinq romans et une vingtaine de nouvelles ; cette dernière se targue également être  l’unique femme dans son métier d’humoriste et d’origine camerounaise à l’avoir fait.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Fille aînée de feu Abel Zomo-Bem brillant journaliste et écrivain camerounais qui a fait les beaux jours de Cameroun-tribune et de la radio-Cameroun après un bon parcours académique                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               (première promotion de l’ESSIJY devenue ESSTIC). Aline, non sans être fière de son feu papa, s’estime heureuse de suivre ses pas. Aline Zomo-bem est fong de Zoétélé par Sangmelima au Cameroun. le Dr Mathieu Mbarga-Abega, brillant journaliste-politique et écrivain se veut alors son mentor, dans cette démarche…

Bonjour Aline, comment vous portez-vous ce matin ?

Je vais très bien comme d’habitude, je me lève rarement d’un mauvais pied parce que je positive toujours et ma vie est très belle.

Vous êtes une véritable mascotte sur la toile et les réseaux sociaux sont votre champ d’action, du moins c’est ce que constatent certains… Vous confirmez ?

Je ne suis pas une mascotte des réseaux sociaux, il s’avère tout simplement que je poste des messages qui parlent aux internautes avec une pertinence et une véracité qui manque à beaucoup de personnes. Si vous ne dites rien de bon, les gens ne vous lisent pas, vous convenez avec moi que les gens réagissent quand il y a des arguments. Je pense que les réseaux sociaux sont un atout formidable de communication de masse, pour les personnalités publiques comme moi qui ne vivent pas au Cameroun. Le chantage médiatique étant une spécialité des journalistes camerounais, c’est avec les réseaux sociaux que les camerounais ont appris à me connaitre et j’en suis fière. Entre le mensonge sur ma personnalité et mon authentique histoire personnelle et ma jeune carrière,  les camerounais connaissent à ce jour la vérité sur ma personne. Je préfère les débats d’idées que les débats de personnes.

Après un long séjour dans votre pays, le Cameroun, vous êtes repartie en France où vous résidez, pour ainsi dire ; on aimerait bien comprendre : êtes-vous concernée par la double nationalité ? Auquel cas, quel est votre avis sur la question ?

Après avoir passé une année au Cameroun, je suis effectivement de retour en France. Je suis en bonne santé, je n’ai pas été empoissonnée ni agressée. Je suis contente d’être en vie d’autant plus que j’ai été menacée de mort par une bande de machos qui croient que le Cameroun leur appartient. J’avais aussi un contentieux avec l’homme qui m’a violée qui voulait m’intimider et m’influencer en m’interdisant d’aller et venir au Cameroun à mon aise et comme je ne me laisse plus intimider par des ânes, je suis allée au Cameroun le défier sur place. Je remercie la France qui m’a assurée une protection très efficace, j’ai la chance d’avoir ce beau pays qui aime et défend ses citoyens. Je suis  pour que l’Etat du Cameroun accorde la double nationalité aux Camerounais de la diaspora, mais je suis déçue que la diaspora choisisse d’en parler en rang dispersé, quand mon mentor le Docteur Mathieu Mbarga-Abéga, journaliste politique et écrivain, auteur de l’essai «  « Paul Biya a peur de sa diaspora depuis trente ans » relative à cette question, en parle et bien c’est cette même diaspora qui créée des discussions incohérentes sur cet essai qui en parle justement. Chacun veut en parler dans son coin ou est la cohésion et le sérieux sur des sujets qui nous divisent comme celui-là  et biens d’autres aussi?

Nul n’ignore vos multiples coups de gueule à travers vos nombreux posts sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous exaspère tant ?

Quand je poste mes coups de gueule, je suis toujours dans mon job, les hommes le font depuis une décennie pourquoi la surprise arrive quand c’est une femme ? Je trouve qu’il y a beaucoup de machos au Cameroun, qui s’étonne qu’il y a des femmes comme moi pour les contredire  intelligemment. Je ne connais aucune époque où les femmes camerounaises ne se sont pas affirmées, ce que je fais aujourd’hui ma mère le faisais sous une autre forme, je n’ai pas volé mon culot ni mon audace ça coule dans mes veines. Mon père feu Abel Zomo-Bem qui était un brillant journaliste et écrivain camerounais disait ce qu’il pense sans détour. Je respecte les gens mais je n’ai peur de personne. A 47 ans je suis plutôt très heureuse, épanouie et amoureuse d’un brave camerounais .Je ne me plains de rien, je continue ma vie qui est belle comme mon retour en France. Quand je parle à la jeunesse j’utilise le ton direct et elle me comprend. Il ya trop de doctrines sectaires et les jeunes peuvent se perdent dans tous ces discours mensongers, il faut les prévenir de tous ces dangers et je suis là pour ça. J’utilise la pédagogie active créée par mon mentor pour être pratique dans l’action.

Parlons de vos productions littéraires ; où en est Aline Zomo-Bem ?

Je suis auteure de cinq romans et une vingtaine de nouvelles ; j’attends la sortie prochaine d’un roman et de deux autres nouvelles. Le titre du sixième roman est «  Branle-bas à Mvog-Ada » ou je décris mon séjour au Cameroun, il fallait que j’immortalise ce séjour énigmatique. Je continue à écrire mes sketchs avec la même veine après suivront les one woman show à Paris comme d’habitude.

Après votre séjour au pays (que nous avons évoqué  plus haut), quel bilan pourriez-vous nous en dresser ?

Pour ma part je reviens du Cameroun déçue par le comportement destructeur de ceux qui ont des postes de responsabilités, ils ne veulent pas collaborer avec les camerounais de la diaspora alors que j’observe des manquements et incompétences à tous les niveaux surtout dans la communication qui est mon domaine de prédilection. Les hommes de médias ne souhaitent pas la présence des femmes professionnelles à leurs côtés, où est la parité homme-femme ?  Les hommes des médias par exemple, sont partout à la fois alors qu’un pays en construction comme le Cameroun, a besoin de filles et fils de ce beau pays de l’Afrique Centrale. Rassembler les Camerounais  aujourd’hui, c’est travailler pour le Cameroun qui vient.

Il se dit que vous aidez de nombreux camerounais et que vous avez grand cœur ; dites-nous en plus ?

Je suis née généreuse, une valeur que beaucoup de camerounais n’ont pas, ils vivent dans le profit et l’escroquerie. Je suis à l’écoute de ceux qui ont besoin d’aide, je le fais depuis longtemps et je vais continuer sauf que ça dépend aujourd’hui de  la demande que je reçoive sans travailler chez l’Abbé Pierre. J’aime les gens à travers ma vie, j’ai des valeurs que mes parents m’ont transmises et  la générosité fait partie de ces valeurs.

Quel message souhaiteriez-vous passer à vos compatriotes ?

Je porte un message d’espoir pour les camerounais, qu’ils continuent à travailler dur pour sortir de la misère. Je me bats pour que les médiocres, les imposteurs  cèdent la place aux brillants camerounais pour construire notre beau pays. Je remercie Mo Radio et la Royale télévision d’Afrique de m’avoir donné l’opportunité de montrer ce que je sais faire dans le monde de la communication professionnel. Et puis je constate que grâce à vous Dariche Nehdi et surtout Idrissou Arabo, Culture Ebène fait un travail efficace avec toutes les composantes de la société camerounaise. Il n’y a pas que la chanson pour parler de l’excellence, il faut valoriser tous ceux qui émergent.

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