Musique

La Fête de la musique : les artistes locaux à l’honneur à Garoua et à Maroua !

La 35e édition de la fête de la musique a été célébrée ce 21 juin dernier à Maroua mais également Garoua sous le thème: «Les instruments de musique patrimoniaux face à la modernité et à la mondialisation : quel avenir pour les membraphones, les cordophones, les aérophones et les idiophones».

GAROUA : LA MUSIQUE TRADITIONNELLE DES GRIOTS HONORÉE

A l’instar des précédentes éditions, les artistes de la région du Nord ont voulu marquer un grand coup à l’occasion de la 35e édition de la fête de la musique. Ceux-ci ont décidé de travailler en synergie, afin de faire de cette solennité une réussite. « Nous avons décidé de nous prendre en main afin de rehausser à notre manière l’éclat de cette fête mondiale qui est pour nous une grande fête du partage avec le public » explique Njankuo Seidou alias Kanao, président du comité d’organisation des festivités pour la ville de Garoua. S’agissant des activés, un crochet radiophonique organisé le 18 juin sur les antennes de FM Bénoué et portant sur le thème de cette édition, a permis aux artistes d’enrichir les connaissances des auditeurs sur la place des instruments patrimoniaux dans la création musicale. Le concert de célébration du 21 juin a, quant à lui, été organisé au quartier Yelwa. Malgré le jeûne du mois de Ramadan, la ferveur populaire était au rendez-vous de cet évènement musical au cours duquel la musique sahélienne traditionnelle était à l’honneur. Les organisateurs ont fait appel à la crème des griots du Nord, notamment le maître Hayatou Ibbal, Abbo Kona, Algaïta faddah du lamidat de Garoua, Yaya Diyam Badi, Souaïbou Oumarou ou encore Beda Thomas et bien d’autres. Ces derniers, qui ont accepté de relever le défi, ont subjugué le public et prouver une fois de plus que comme dans tout le Sahel, la musique a toujours été l’affaire des griots. La musique contemporaine n’était pas en reste. Entre musique urbaine et variétés, le public s’est régalé. Seule fausse note de cette fête de la musique, le décès brutal du pianiste de l’orchestre des Brasseries, dont le corps sans vie a été retrouvé dans sa chambre au quartier Yelwa, ce 21 juin.

 

MAROUA : LES NOTES DE MUSIQUE ONT RÉSONNÉ CONTRE LE TERRORISME

Malgré le contexte sécuritaire, les artistes et le public ont bravé la peur pour vivre en communion la fête de la musique. «La musique est plus forte que le terrorisme», a insisté Gaddal G, artiste rappeur et président de l’association Tammunde Muzik, organisatrice de l’évènement qui avait pour cadre la scène du «Pavillon plus bar» à Domayo. Dans la salle, aux côtés du délégué régional des Arts et de la Culture, on pouvait noter la présence du sous-préfet de Maroua 1, du capitaine du BIR, tous venus soutenir les artistes ainsi que quelques 250 personnes qui assistaient également au spectacle sous une pluie fine. «On s’est battus avec nos petits moyens et on a fait ce qu’on a pu, car le délégué régional des Arts de la Culture nous a dit que le ministère n’a rien donné comme budget pour la fête de la musique», confie un artiste membre du comité d’organisation.

Par Ebah Essongue Shabba │L’Oeil du Sahel

 

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