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L’atelier-4 au cœur d’une polémique

la MD4 (Ou l’atelier 4)  accuse les artistes d’avoir falsifiés le contrat de manière manuscrite en écrivant 100 000 FCFA pour 3 (trois) représentations. Et cri à l’abus de confiance et à la diffamation de nom. De l’autre côté les artistes crient également à l’abus de confiance, à l’exploitation malhonnête des compétences, au mépris des métiers de l’art et à l’injure à leurs égards. Depuis un moment il se passe et se disent des choses pas très gentil à l’endroit d’une structure culturelle dont le but est  la promotion, la mutualisation et la professionnalisation des métiers de l’art en Afrique et au Cameroun en particulier. Cette malheureuse affaire à interpeller notre rédaction sur le fonctionnement de cette association culturelle, son rôle et celui des usagers que sont les artistes et les acteurs socioculturels. “Le point final” vous livre un dossier complet à ce sujet.

L’atelier-4 c’est le grand bâtiment peint en jaune situé tout juste derrière la société ECOBANK à la nouvelle route bastos à Yaoundé. Ce bâtiment comporte …8 spacieux bureaux, 4 salles de réunions, un studio de création, une unité de production audiovisuelle, un espace d’accueil, une bibliothèque, un podium et un espace d’exposition.

L’A4 c’est surtout une association à but non lucratif qui a pour but de; donner à ses membres (porteurs de projets), de créer et d’émerger dans un environnement paisible et propice aux échanges interprofessionnels et interculturels et donc au partage d’idées innovantes aux fins des créations collectives. Elle a ouvert ses portes en Mai 2016 et depuis lors, mène plus ou moins ses activités. Elle a déjà abrité de grands événements et vu défiler de grandes personnalités tant diplomatiques culturelles que politiques. Elle est soutenue par la MD4 (Médias développement-4, qui fait dans la communication, la production des contenus audiovisuels et multimédia annexes et connexes aux métiers de l’art). En fait, l’atelier-4 n’existe légalement que depuis le 25 Septembre 2017 sous les références 0000925/ RDA/06/SAAJP//BAPP. Au regard de ses réalisations en an d’existence, on peut dors déjà dire que le bilan de l’A4 est plutôt positif, en tout cas prometteur. Ses réels fonds de fonctionnement proviennent essentiellement des dons mais aussi  de l’association “Jeune & fort” cette dernière grâce à son projet BÂD (Bâtir Autrement Demain) bénéficie du financement direct de l’UE (Union Européenne) à travers son programme EDDH (Union Européenne pour la Démocratie et les Droits de l’Homme) représentée par la délégation de l’UE au Cameroun pour un contrat de trois (3) ans. Donc petit récap:  “Jeune & Fort” finance la MD4, et la MD4 finance l’Atelier4.  Pas très compliqué. Jusqu’ici tout va bien, sauf que certains litiges viennent faire tache d’huile sur notre belle “Maisons Jaune” en effet, il se dit que les proprios de cette maison Jaune n’aiment que les filles aux peaux jaunes (rions un peu) ça reste quand-même leur droit le plus absolu). On parle aussi d’exploitation des compétences et des factures impayées. Comme je ne fais pas dans les “On dit” Je m’y suis pencher sur le dernier litige en cours qui fait état de trois représentations théâtrales impayées de ce côté. Le litige oppose ici, l’A4 et le Sieur Ousmane Sally (j’aime bien cette appellation de SIEUR un peu comme au tribunal lol…) En fait voici le scénario de cette histoire… La MD4  ci nommé en tant que producteur, demande à Sieur Ousmane ci nommé en tant que metteur en scène) d’élaborer un budget pour la création, l’adaptation et les représentations de la pièce de théâtre”MAM” (Meilleurs Amie du Monde) le budget sera élaboré et approuvé par la MD4. Ce budget fait état de 2 056 000, je vous épargne les détails de; Transport et de ration journalière et autres, et ne vous présente que ce qui fera l’objet du litige plus tard à savoir, les primes de création et les représentations.  En gros, les deux parties vont s’entendre de créer et de livrer 6 (six) représentations théâtrales en 8 (huit) semaines à raison de 60,000FCFA pour chaque comédien, et 125 000 FCA pour le metteur en scène en guise de prime de création. Le souci commence au moment où, la livraison va accuser un retard de 6 (six) semaines, et au milieu de la création les artistes vont exigés une réduction des représentations théâtrales au nombre de 3 (trois) au lieu de six comme convenu au départ, et une augmentation de 40 000 FCFA, pour un montant net de 100 000 FCFA, au lieu de 60 000 FCFA, comme convenu au départ. La MD4 admet avoir tolérer le retard de 6 (six) semaines et dit continuer malgré tout, la prise en charge. Elle admet également avoir accordé la réduction de 3 (trois) semaines et maintenu la somme de 60 000 FCFA de prime pour 3 (trois) représentations et ces nouvelles clauses ont fait l’objet d’un contrat verbal. En revanche, la MD4 accuse les artistes d’avoir falsifiés le contrat de manière manuscrite en écrivant 100 000 FCFA pour 3 (trois) représentations. Et cri à l’abu de confiance et à la diffamation de nom. De l’autre côté les artistes crient également à l’abu de confiance,à l’exploitation malhonnête des compétences, au mépris des métiers de l’art et à l’injure à leurs égard en tant qu’individus. Pour l’heure, une médiation est en cours au commissariat du 10e Arrondissement de Yaoundé 1er, pour une éventuelle entente à l’amiable. Moralité et conclusion de cette affaire

Au cours de mon enquête je me suis entretenu avec les protagonistes et leurs proches histoire de vérifier les véracités des différentes déclarations, j’ai eu a faire aux hommes intègres et honnêtes, le souci par d’une malheureuse mésentente et d’une façon de fonctionner un peu trop “familiale” qui en réalité n’a pas lieu d’être dans un cadre professionnel à mon sens. Il m’a quand-même sembler  que la MD4 et l’Atelier-4 qui ont par ailleurs un même comité directeur, souffrent d’un manque cruel de management et d’un laxisme notoire, le délégué général et son administrateur sont des personnes très engagées dans la société civile, elles sont également passionnées, entêtées objectives avec des idées claires sur leurs visions et ambitions. Cependant au simples regard des (inévitables) bavures qu’ils y ont déjà traînés en peu de temps, ont peut juste dire sans risque de se tromper qu’ils manquent cruellement de vraies capacités managériales. Être militant engagé de la société civile est une chose, avoir la capacité de diriger une structure à caractère socioculturel soit-t-elle en est une autre. Par ailleurs, fort m’a également été donné de constater que dans cette affaire, Les comédiens n’ont pas eux aussi fait preuve de professionnalisme à deux niveaux, d’abord en acceptants de créer, adapté et présenté une pièce de théâtre autant de fois à une somme aussi dérisoire que insultante dans un espace temps aussi long. En suite, en réalité ceci donnait lieu d’une création à la commande accompagné d’une résidence de création tout frais payés exigibles et exigés, au même titre qu’une prime de création consistante conséquente le tout dans un contrat prévoyant les cas de litige, les modalités de travail et de paiement, les dates exhaustives et les droits de/s auteur(s) et les autorisations de production, modifications et représentations (e) datés et signés par le/s ayant/s droit. Ce qui évidemment n’a pas été fait. Et ayant constaté le malaise, ils (e) auraient juste dûs tout arrêter et exiger que tout soit mi sur papier daté et signé, dommage, c’est un projet qui aurait pu faire parler du Cameroun ici et là. Si tout ceci avait été respecté les deux parties seraient très certainement restées les “MAM” (Meilleurs Amis du Monde). Un projet ambitieux et audacieux qui propose un apport à l’État Camerounais (et qui, en est devenu du fil en aiguille un partenaire de choix) pour la promotion, la professionnalisation et la mutualisation des compétences culturelles comme l’A4 devrait faire l’objet du soutien de tous les acteurs socioculturels dans un environnement aussi morne et morose presque inerte comme le nôtres. Mais bref que dire de tout ça ? ? Aucune oeuvre humaine n’est parfaite, (même pas cette chronique) mais tant, et aspire à la perfection. C’est ce que j’avais à vous dire parce que vous aussi, vous avez droit à la vérité, point final

Par Phatal EBODE

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