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Mbemata Jean Collins, le rôle primordial du bottier dans nos sociétés…

C’est grâce à son formateur M. Tepe Eric qu’il se lance dans le bain. Six ans déjà qu’il pratique, mais le jeune garçon n’en démord pas moins de cette passion que beaucoup autour de lui jugeaient étrange, pendant que les autres préfèrent rêver football, journalisme, musique et que sais-je encore. La confection des chaussures, Jean Collins ne vit que pour ça, et même, grâce à ça. Juste de la bonne matière, une coupe bien définie, et le tour est joué ; cela peut prendre 48 heures, pour une coupe compliquée (nous confie-t-il), les mesures prises, le jeune prendra le soin de confectionner un soulier qui épouse aisément les formes des pieds du client : « Vous savez, certains clients ont des pieds souvent difficiles, c’est-à-dire qui ont des cornes (avec des bosses aux extrémités), mais étant aussi très exigeants c’est à nous que revient la fatidique tache de satisfaire leur volonté ». La qualité de ces chaussures témoigne du travail et du professionnalisme de Jean Collins et ses amis ; d’ailleurs, ils fournissent pas mal de boutiques dans la cité capitale : « Nous qui fournissons la plus part des boutiques, parfois même hors de Yaoundé, là je vous parle des grandes boutiques… » Autre particularité de ces jeunes bottiers, la « personnalisation » des chaussures selon les désirs du client ; la chaussure porterait ainsi la marque de son commandeur à l’intérieur comme au bas de la semelle avec un savoir faire ingénieux qui laisserait penser (même aux plus sceptiques) que la chaussure serait importée. Son patron M. Tepe Eric, membre du Groupement Interprofessionnel des Artisans (GIPA), effectue alors pas mal de déplacements tant dans le pays qu’à l’international, dans le but d’enrichir ses connaissances afin de les transmettre à ses apprentis : « Vous savez, dans la vie on est jamais carré ; il faut apprendre chaque jour car le monde évolue et la technologie aussi. Notre patron l’a compris depuis le départ et multiplie ses voyages professionnels à travers le monde dans le but de mieux nous outiller, de mieux nous encadrer », ajoutera-t-il. Plutôt modeste, Jean Collins fait aussi preuve de beaucoup de prudence ; s’il ne faut pas plus de trois de métier pour être un pro des souliers, malgré ses 6 années d’expériences, le jeune ne veut s’engager en solo de si tôt : « C’est bien beau de démarrer son propre atelier, mais il faut non seulement avoir les compétences, mais aussi et surtout les moyens de sa politique ; voilà pourquoi nous préférons nous cramponner à notre patron jusqu’ici  malgré nos qualités (rire). Un enfant avant de marcher rampe d’abord, et moi j’en suis là, je rampe toujours ». Toujours célibataire, le mariage ne serait pas à l’ordre du jour pour Jean Collins, c’est pas les moyens qui manquent pourtant : « Le métier de bottier nourri vraiment son homme, ça je puis vous l’affirmer. Mais pour parler de mariage, je dirais que ce sera pour la prochaine fois (rire) ».

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