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Charles Binam Bikoï : « la musique africaine est quasiment inexistante sur le marché international… »

Bonjour Professeur, un mot déjà sur la tenue de ce forum ?

La lecture que je ferai sur la tenue de ce symposium n’est pas différente de celle que nous avions déjà avant son ouverture, à savoir que la situation est catastrophique en ce qui concerne l’industrie musicale africaine, ainsi que la présence de la musique africaine sur le marché international qui est quasiment inexistante. Là nous pensons que tout au long de ces 02 jours, les participants qui sont venus d’horizons divers ont pris le temps, avec preuve à l’appui de montrer tout le potentiel si riche et si divers de la musique africaine, mais également l’étendue du fossé qui sépare ce potentiel de sa pleine expression pour être mis à la disposition de la culture universelle ; qui est une culture humaine et diverse.

Quelles raisons ont pu être dégagées et quelles en sont les solutions ?

Un certain nombre de raisons ont pu être identifiées, ce sont celles connues de tous aujourd’hui et à partir de ces raisons qui en même temps constituent les écueils de la présence musicale africaine sur le  marché international, il a été dégagé des pistes et des orientations de travail à la fois pour les décideurs, les pouvoirs publics, les collectivités locales, amis aussi pour les privés, la société civile, les acteurs et les operateurs culturels travaillant dans le domaine de la musique.

Et qu’en est-il des artistes dont la présence à ce symposium est toute aussi effective, il faut souligner que des démarches comme celle que vous avez eu ont été initiées par d’autres, mais nous avons remarqué qu’il n’y avait pas toujours un réel suivi, qu’avez-vous à dire dans ce sens ?

Un symposium n’apporte pas de solutions immédiates (rire), il pose des problèmes et essaye de dessiner des solutions possibles. Et de ce point de vue là, nous pensons que pour que l’art existe il faudrait qu’il y ait des artistes, il faudrait qu’ils pensent vivre  de ce qui est leur travail, dument payé et à bon niveau, afin qu’ils puissent être libérés des pesanteurs telles que l’exploitation (par des managers et producteurs non compétents qui veulent juste s’enrichir). Il faudrait évidement qu’il y ait des politiques et des actions stratégiques concertées de minimisation de poids de la piraterie et que les artistes eux-mêmes (pour qu’ils soient reconnus en tant que tels) soient bons, c’est-à-dire qu’ils soient non seulement ceux qui ont une inspiration mais qui transpirent utilement pour donner à cette inspiration les sens artistique et esthétique qui soient compétitifs et opposables à d’autres situations de créations musicales de par le monde.

Merci pour cette lecture professeur

Je vous en prie.

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