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Ambroise Voundi : « La musique ce n’est pas de l’amusement…, on naît artiste, on ne le devient pas… »

Nous sommes à l’Est du Cameroun, plus précisément  à Batouri, Le bon Dieu décida de donner  la vie  le 07 janvier 1949 à  un enfant qui, quelques années plus tard deviendra musicien dans les cabarets de Yaoundé  et fera quelques enregistrements  sur des magnétophones à bandes (REVOX 2pistes) pour s’amuser avec les copains. Il quitta son pays natal pour la France où il devait poursuivre les cours de pilotage d’avion. Ce projet s’était avéré sans suite à cause de certains problèmes  d’origines boursières. Se rendant donc à l’évidence de cet échec, il s’était rémis à faire de la musique avec des compatriotes musiciens à Paris et Grenoble, où il est devenu un requin des studios parisiens. Ayant constaté qu’il y avait beaucoup de problèmes de dialogues avec des ingénieurs de Son blancs, il décida de s’inscrire à l’ESRA (Ecole Supérieure De réalisation Audiovisuelle) pour remédier à ce problème donc la musique black subissait.

Ambroise Voundi, puis qu’il s’agit de lui a accepté de nous  accorder cet entretien exclusif.

Salvation Ambroise, Kouman ou ye…

Sa ka alé, pa ni bwoblèm tu parles créole Sylvin Mbarga (mdr…).

Merci  pour  cet entretien  exclusif que vous  nous accordez. On peut se tutoyer ? Si cela ne vous dérange pas.

Pas du tout. Je le fait avec plaisir.

Certes nous avons presque tout dit sur toi à l’introduction mais, est ce que tu peux nous dire en tes propres mots qui est Ambroise Voundi ? 

Originaire du Cameroun, musicien devenue ingé Son Studio et live de festivals.

Tu peux nous Parler de ton parcours scolaire ? Comment as-tu fait pour  entrer dans le milieu de la musique ? À l’époque étais-tu dans un groupe ? Si oui, qu’est-il devenu ?

J’ai fait mes études primaires et secondaires au Cameroun, plus précisément à Yaoundé et à Douala, où depuis la classe de troisième nous avons monté des petits groupes de collégiens pour s’amuser et surtout pour faire les beaux à côtés des filles. Et de là à force de jouer à ce jeu je me suis pris dans ce milieu de Bal de jeunes les samedis et dimanches, puis tous les soirs dans les boîtes de nuits. Le groupe, chacun a évolué suivant ses propres moyens, certains sont en France, USA, Gabon, Abidjan… Nous sommes un peu éparpillés dans ce monde. 

L’arrivée de la musique dans ta vie ne t’a pas empêché de continuer tes études ?                                      

Si, les deux sont incompatibles, dès qu’on prend le chemin du professionnalisme. Dès qu’on commence à faire des nuits entières jusqu’au matin on a plus la force, ni le courage d’aller sur les bancs, mais je suivais par Eurolec des cours par correspondance  d’électronique et des cours de pilotage sur cesna 52.

                                                                                                                                        En quelle année tu quittes le Cameroun pour la France ? Explique-moi brièvement les Mésaventures que tu as vécues dans ce pays à ton arrivé ? 

 Nous avons quitté le Cameroun en groupe de musiciens en 1976 pour les USA, mais individuellement, nous nous sommes retrouvés en France où certains ont continué la route vers les Etats-Unis. Au fait nous jouions  le dans dancing « le philanthrope »  à Mvog –Ada (Yaoundé) et nous pensions que nous étions plus fort en musique que les noirs américains et nous allions là bas pour les défier.

Audiovisuel, pourquoi  ce choix ?

À cette époque là c’était la venue des radios libres en France, et même dans ce pays il n y avait pas tant de techniciens, donc en général  il fallait apprendre les métiers du spectacle : théâtre, cinéma, radio, concert et studio, tout ça faisait partie de la formation et puis par affinité on fini par choisir sa voie.

L’arrivée en France a influencé  ta vie ?                                                               

Un peu, parce que tout est différent de chez nous, il fallait s’adapter.

Tu décides  de t’installer et tu ouvres un studio d’enregistrement ; Quelle était la première musique  que tu as  arrangée ? 

Au fait je n’avais pas ouvert un studio, j’avais été embauché dans un studio comme assistant, c’est après une séance d’enregistrement que j’avais effectué en tant que pianiste d’Elvis Kemayo. Au début j’étais plutôt Rock and roll.

Une liste d’artistes que tu as encadrés ?

Je peux citer comme ça : le groupe Kassav, Diablotins, Angèle Asselé, Manu Dibango, Régine Féline, Nayanka Bell, Aïsha Koné, Franco et OK Jazz, Papa wemba, Werason, Wenger BCBG, Ferre, Fally Ipupa, Koffi Olomidé, Versol, Alain Vandestoc, Michel Paunaref, Gertrude Senain, Alpha Blondy et bien d’autres. La liste est très très longue.

Aujourd’hui la musique n’est plus comme à l’époque où tu as fait tes premiers pas. Rares sont les artistes musiciens qui remplissent  les conditions du métier, Pour toi pour être un artiste musicien qu’est ce  qu’il faut ?

Il faut comprendre  une chose, la musique ce n’est pas de l’amusement, c’est du sérieux, donc je pense qu’on naît artiste, on ne le devient pas. Mais il faut se donner les moyens d’y parvenir quand on a cette différence.

Et si tu nous parlais de ta vie à part la musique et la console : Ambroise est marié ? Père de combien d’enfants ? Un emploi du temps comme le tien te permet de vivre en harmonie avec toute la famille ?

Il faut dire que c’est un métier prenant, donc on y passe beaucoup de temps pour l’exigence de la définition même du Son. Mais j’ai aussi la chance d’avoir fondé une famille merveilleuse, J’ai trois jolies filles et trois beaux garçons Et une très Jolie épouse qui m’épaule dans cette entreprise.

Tu es dans le monde du show bizz depuis maintenant un bon bout ; quelles sont  les moments inoubliables, Côté négatif comme positif ? Et les différentes leçons que tu as tiré de tout ça ?

Haaaaaaaa Le négatif est très rare, mais ceci intervient surtout dans les concerts par manque d’organisateurs sérieux, par ceux qui se prennent pour des Stars envers ceux qui les fabriquent, pas de reconnaissance et égoïste. Mais heureusement qu’il y a des moments inoubliables, ce qui se passe pendant la magie des enregistrements lives avec des musiciens confirmés, que du plaisir quand tous ces musiciens excités dans cette ambiance de création. Les leçons à tirer, il n’y a pas beaucoup, Il faut rester soit même sans grosse tête et humble.

À quand  remonte ta dernière visite  au Cameroun, ta terre natale ?

Je serai au Cameroun quand je le pourrais, j’y serai en novembre.

Actuellement quel est le projet  qui te tient le plus à cœur ?

C’est de rentrer au pays faire de la formation, donner des conseils pour mes jeunes compatriotes.

Quelle est ton actualité ?

En ce moment je suis à la Martinique où j’enregistre des artistes Antillais et beaucoup de live

Ton  mot de fin ?

Tout simplement un conseil à donner aux jeunes qui veulent devenir Artistes, managers, producteurs ou ingénieurs : soyez Sérieux, croyez en vous, puis foncez…

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