Ngondo 2011 : Les Ancêtres Refusent D’envoyer Un Message

Il venait de recevoir le message des ancêtres des mains du messager hier, dimanche 4 décembre 2011 à Douala. Il est plus de 12h30 lorsque, accompagné de quelques notables et initiés, le Sg se dirige vers sa majesté Din Dika Akwa, chef du canton Akwa, président du Ngondo. Ce dernier réceptionne le panier, se concerte avec les autres autorités traditionnelles des autres cantons (Bakoko, Bèlè bèle, Deido, Njo-njo, Edéa, etc). Puis autorise le Sg à dévoiler le message. «Il n’y a rien dans le panier. Les ancêtres nous demandent plutôt des actions concrètes prouvant que nous aspirons à une paix véritable. Ils n’ont rien envoyé, mais ils nous exhortent à travailler pour nous réconcilier…», explique Same Bell, secrétaire général du Ngondo.
A l’annonce de la nouvelle, le calme s’empare des lieux quelques minutes. Puis, les langues se délient et au sein de l’organisation et même selon certains dignitaires du peuple Sawa, des membres du comité d’organisation avouent qu’ils ne sont pas surpris et que cela était prévisible. Alors que d’autres pensent que la vase sorti vide des eaux du Wouri «nous exhorte au renforcement de la paix», indique Pamphile Yobe, Sg adjoint du Ngondo et imprésario de la messe de l’eau hier à Douala. Concernant l’aspect sportif, la victoire très contestée des Ewodi proclamés vainqueur par le jury de la course des pirogues a fait étalage des dissensions existent au sein des Sawa. Surtout que les Jébalè arrivés aux coudes à coudes avec les Ewodi jubilaient déjà, pensant être les vainqueurs. Le jury a eu le dernier mot. Cette situation a suscité des éclats de voix.
Le soir de vendredi 2 décembre dernier déjà, la miss élue par le jury a surpris certains Sawa. Puisque la miss élue Stéphanie Louise Ngonguinya, âgée de 25 ans et issue du village de Bon’Engome à Bonandibong (canton Akwa), n’a pas une maîtrise parfaite de la langue Duala. Mais elle s’est vue attribuer le titre de «Tolè» 2011 au stade Mbappè Leppé à Akwa (le nouveau site de la foire du Ngondo).
Seuls les résultats des champions de la lutte traditionnelle n’ont pas été contestés. Elle a eu lieu le samedi 3 décembre 2011, et c’est Léo Ndiforwa, un coureur du club Bamenda qui participait au marathon qui rendait l’âme à la suite d’un malaise du côté de l’hôpital de District de Deido à Douala.

source: http://www.camerpress.net