Karyn Beyala : « un artiste ne doit prendre la parole que s’il a quelque chose à dire »

La lauréate du grand Concours National Mutziq 2010, après son premier projet My Way en 2012 avait quelque peu laissé ses fans sans nouvelles d’elle ; outre quelques scènes au pays et parfois à l’international, Karyn Beyala se faisait plutôt rare comme « un billet de 10.000 » (expression camerounaise). Accostée par culturebene, la jeune virtuose promet alors un retour fracassant d’ici peu.

Commencez par nous parler de vous, ainsi que votre parcours.

Ok ; merci tout d’abord pour l’intérêt que vous me portez. Karyn Beyala c’est mon nom, je suis artiste musicienne, guitariste auteure compositeur et interprète camerounaise. Disons que je me suis toujours intéressée à la musique, je chantais au collège lors des manifestations culturelles voila donc un comportement qui n’a pas laissé mon papa insensible. Il a donc décidé de m’orienté vers un instrument de musique et il a choisi la guitare. Je travaille toujours en étroite collaboration avec lui, par ailleurs j’ai eu à intégrer deux groupes : Le premier qui s’appelait les KAMIKAZES et le second dont je fais toujours partie se nomme les Bantous Queens. Nous sommes un groupe de cinq femmes et nous jouons toutes aux instruments.

Qu’est-ce qui vous convainc à faire partie de l’aventure Mutziq (2010)?

Eh bien j’avais toujours souhaité faire ce concours mais je n’en avais pas l’occasion, alors cette année-là je me suis inscrite et voila. Je me suis lancée…

Racontez-nous ce parcours ; était-ce évident ? Quelles ont été vos difficultés ?

Ça a été tout sauf facile. Il y avait au moins 8 étapes et on pouvait se faire éliminer à chacune d’elles. La concurrence était très rude et j’étais une fille, vous imaginez…

Quand vous remportez ce grand concours, qu’est-ce qui vous passe par la tête en premier lieu ?

La première chose qui m’est passé par la tête à l’annonce des résultats et particulièrement à la prononciation de mon nom était: Ô mon Dieu c’est terminé enfin. C’est vrai quoi, j’en pouvais plus de toute cette pression de tout ce stress mais ce fut une aventure très belle et enrichissante. Les sacrifices en valaient la peine finalement.

En 2012 vous avez commis My Way, votre premier album. Racontez-nous les différentes étapes de sa conception ?

Disons que la majorité des chansons sont composées par moi, ensuite je suis entrée en studio avec Mr prince Eyango qui était là pour me guider. Faut croire que c’était tout nouveau pour moi, j’avais jamais fait de studio avant ça, c’est d’ailleurs dans son studio que l’album a été conçu.

Par la suite, vos fans ont quelque peu manqué de vos nouvelles ; qu’êtes-vous devenue ?

Oui oui, vous savez un artiste a parfois besoin de se poser, rester en retrait pour mieux se ressourcer. Je suis entrain de travailler sur mn prochain album. Nous autres artistes sommes un peu comme la voix des sans voix et je pense qu’ un artiste ne doit prendre la parole que s’il a quelque chose à dire qui vaille la peine d’être entendu et écouté. Et j’en profiterais si vous me le permettez bien sûr, pour dire à tous mes fans qui n’ont plus de mes nouvelles que je vais très bien et que je suis entrain de concocté pour eux tout un mélange de bonnes mélodies donc ils m’en diront des choses.