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Kissilâ : « Ce serait un honneur pour moi de travailler avec Stanley Enow ou Jovi…»

L’artiste camerounaise Kissilâ peut se targuer d’être l’une des rares à avoir envoyé une réponse au groupe P Square relative à leur titre Tchop My Money ; dans le sien, No Tchop your money, elle leur rappelait tout simplement que toutes les femmes ne sont pas des matérialistes. Il y en a qui aiment d’un véritable amour… Cette dernière, dans l’interview qu’elle vient de nous accorder, nous confie vouloir faire un titre avec Stanley Enow ou Jovi, car, trop fan de leurs styles…

Bonjour Kissilâ, comment allez-vous ?

Je vais très bien, merci.

Le Cameroun vous manque-t-il toujours?

Bien évidemment. Chant (Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres…) Rires. J’adore mon pays. Le Cameroun me manque énormément. Je tiens toujours à faire une tournée au pays dans un proche avenir. Nos mœurs, nos plats, notre sens de l’humour et bien d’autres traits propres à nous sont autant de choses qui provoquent la nostalgie chez moi. Rien au monde ne me détournera de mon cher pays dont j’en suis fière.

Alors nous parlons de votre album qui arrive très bientôt ; mais avant, revenons sur le single No Chop Your Money que vous avez commis en Octobre 2013?

Disons que l’album progresse lentement mais sûrement. Je n’ai pas encore de sponsor mais cela ne m’empêche pas pour autant, d’avancer avec les moyens de bord. Mon single « No Chop Your Money » m’était venu en réponse au single de P Square « Chop My Money ». J’ai voulu faire comprendre que toutes les femmes n’aiment pas un homme pour son argent. L’amour sans intérêt existe. Dans notre société, l’amour et la fondation d’une famille sont les valeurs fondamentales que nous devons inculquer à nos enfants. « No Chop Your Money » a connu du succès dans certains pays mais reste encore inconnu au Cameroun. C’est une question de temps. Pour l’instant je n’ai pas encore mis le paquet sur une grosse promo car je me concentre notamment sur la production de mon album.

Vous savez, je suis seule à porter plusieurs casquettes. J’écris  toutes mes chansons,  je compose les mélodies, arrange et produit les musiques d’accompagnement. Je me rends au studio uniquement au moment du mixage final. J’interviens, par ailleurs, mais de façon ponctuelle, dans la réalisation de mes clips en échangeant quelques idées avec le réalisateur. Je suis partout… (rires). Vous voyez bien que tout cela n’est pas facile à coordonner. Mais je suis quelqu’un de polyvalente, dynamique et de très organisée. Mes amis me traitent de vrai bourreau de travail.

Votre projet actuel est un autre single, When the Stars Fly Over, dont le vidéogramme vient d’être mis en ligne. Racontez-nous l’histoire de cette très belle chanson?

Oui, en effet, « When the stars fly over” , en français « quand les étoiles survoleront” , est un morceau qui me tient à cœur. Vous savez, quelque soit qui on est, quelque soit l’endroit où l’on se retrouve, quelques soient les obstacles auxquelles l’on se heurte dans la vie, il faut toujours garder espoir. Il ne faut jamais baisser les bras et sombrer au cachot du désespoir. Il y a toujours quelqu’un sur qui compter quelque part. Cette personne pourrait  être un ami, un inconnu ou encore un membre de la famille. Mais surtout il faut avoir la foi en Dieu qui est l’éternel Père tout puissant. Il agit en toutes circonstances et nous béni chaque jour. Nous devons le remercier infiniment.

Pourquoi avoir fait le choix de fusionner du gospel aux rythmes actuels, notamment ceux urbains, du genre afrobeat?

Je ne fusionne pas uniquement  avec du gospel. Je fais aussi des fusions avec du blues ou du chant traditionnel de chez moi, le bafang (région de l’Ouest-Cameroun)). Je cherchais à faire quelque chose de nouveau cette fois-ci. Comme je vous l’avais indiqué lors de notre dernier entretien, je suis chanteuse de Blues à la base, ensuite j’ai trouvé ma spiritualité dans le chant gospel. Franchement, je me sens en communion avec Dieu quand je chante du gospel. Je me sens bien et sereine. Je suis spécialisée en Negro Spirituals du temps de l’esclavage, le chant de l’espoir, d’où la naissance de « When the stars fly over ». L’idée m’est venue d’adopter les rythmes en vogues à mes chansons afin de toucher un plus grand public.

Ecoutez-vous des chansons venant du pays? Lesquels précisément ?

Oui, bien sûr. J’écoute beaucoup Eboa Lottin (Makossa), Maman Anne-Marie Nzié (Bikutsi et world), St Bruno (Mangambeu), Stanley Enow, Jovi (Hip Hop) et bien d’autres. Ma liste est non exhaustive (rires)…

S’il fallait collaborer avec un artiste camerounais ou des artistes camerounais, sur qui serait porté votre choix ?

Ce serait un honneur pour moi de travailler avec Stanley Enow ou Jovi. J’aime beaucoup leur style et le langage cru de chez nous qu’ils utilisent dans leurs morceaux. J’ai d’ailleurs programmé un titre avec une partie rap/hip hop et je vois bien l’un d’eux poser leur voix dessus. Possible « featuring »…

Merci de nous avoir accordé votre temps ; un mot de fin tout de même?

C’est moi qui vous remercie de l’attention que vous me portez. Je tiens à remercier également tous mes fans pour leur soutien continu. Je ne peux que les embrasser et leur promettre une belle aventure musicale… OBOSSO CAMEROUN ! J’attire également l’attention de mes fans sur le fait que deux titres en Bafang feront partie de mon album « REVEALED »  et pleins d’autres surprises sont dans l’air. Comme on dit en anglais « KEEP YOUR EYES PEELED ! » (RESTEZ A L’ECOUTE !)-

 

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