Musique

La « Merveille » de Miss Ange, nous est servie…

La richesse et la profondeur de ce disque n’ont d’égale que le dévouement de son auteure ; tellement elle y a mis de son cœur, son énergie, sa bonté, mais aussi ses peines. Miss Ange ; le nom à lui tout seul embrasse des figures de styles, aux élans versatiles. Elle nous présente alors Merveille

Belle, ouverte, sensuelle et consciente, c’est sur un ton d’accalmie mais aussi de remords qu’elle entame ce périple musical avec  Pardonnes-moi ; du bon bikutsi soft et mélodieux pour exprimer l’émotion et les regrets d’une femme privée de l’amour de son époux après l’avoir abandonné. Cette dernière reconnait ses torts et implore le pardon de celui-ci : « La femme, la vraie, sait faire preuve d’humilité », insiste alors l’auteure. « Jalousie » vient remettre sur la scène l’aigreur des hommes, qui curieusement souffrent dans leur chair, du succès des autres. Miss Ange recommande alors aux victimes le silence qui pour elle, loin d’être une faiblesse, est une preuve de maturité et de prudence. Pas besoin de prendre l’ »Ovone » (la hache) qui ici constitue le 3èm titre ; Miss Ange identifie d’aucuns à la hache, et d’autres au bois. Il revient ici à chacun d’occuper sa place, au lieu d’envier celle d’autrui. Une sagesse qu’elle aurait certainement apprise de sa mère, d’où cette dédicace en fond de rumba bien rythmé ; on se laisse bercé ainsi avec Merci maman, quatrième halte du disque. Exprimer, au quotidien, son amour pour sa maman devrait être de mise pour tout un chacun, que cette dernière soit vivante ou non… Notre Miss quant à elle, le fait déjà, et ce n’est pas maman Ntyam Damaris (sa mère), qui nous démentira. Pour sa part, maman Ntyam peut se targuer d’avoir mis au monde une Sexy collé so sweet (5ème plage). Du bon bikutsi comme on l’aime, pour sensibiliser allègrement ceux vivant en campagne : « Ils devraient comprendre que la ville n’est pas toujours l’el dorado », martèle Ange. Ce titre est un véritable hymne au travail, car seul celui-ci précède le bonheur. La belle referme cependant la galette musicale avec un regret, une  déception dont elle a du mal à guérir : la Nostalgie (6ème track) d’une époque poignante. C’est l’histoire d’une femme soumise, pensant avoir trouvé l’homme de sa vie avec qui elle a passé deux années de vie commune, découvre avec amertume et ce deux semaines avant leur mariage, que ce dernier avant déjà officialisé l’union avec une autre qu’elle. Digérant sa peine, elle se rend malheureusement qu’elle est toujours amoureux de son homme infidèle et menteur… Plus qu’un disque, c’est une véritable école de la vie avec des leçons aussi pertinentes les unes comme les autres, qu’il nous est donné servi dans ce chef-d’œuvre arrangé par l’incorrigible Guy Bilong à Paris.

 

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