
Elle vient de mettre en place un concept musical innovateur : le Bendiaspora, du benskin revu et corrigé, au travers d’un album riche en enseignement. Ecole est alors le deuxième du genre, puisqu’en 2004 elle avait déjà commis Mboum-mboum. Voici Rosnie Calvina
Très brièvement, qui est Rosni Calvina ?
Rosnie Calvina est un bout de femme (rires), de nationalité belge mais d’origines camerounaises ; je suis une femme d’affaire mais avant tout ingénieur en informatique et réseaux, et depuis peu, artiste. Voilà !
Justement, pourquoi cette vocation plutôt tardive dans le domaine musical ?
Vocation tardive certes, mais je dirais que je portais déjà ces gènes en moi car ma feue mère faisait du Benskin et elle était très appréciée.
Et comment vous retrouvez-vous dans cet univers ?
Je me lance véritablement en 2004, quand j’ai sorti mon premier album Mboum-mboum qui malheureusement est passé inaperçu, car je découvrais ce milieu et je me suis heurtée à plusieurs difficultés.
Vous auriez attendu dix années pour faire votre come back avec Ecole, dont la promotion justifie votre présence au Cameroun actuellement…
C’est exactement ça ; j’ai décidé de faire la promotion de ce nouvel album, certes pas avec de gros moyens, mais je me bats à ce qu’il soit connu du grand public, particulièrement celui de mon pays. C’est un album de 8 titres dans lequel j’ai dû reconduire le titre phare du précédent Mboum-mboum, mais en version remixée.
On pourrait se demander pourquoi Ecole comme titre ?
Ecole déjà parce que l’homme n’est rien sans éducation ; je ne me limite pas essentiellement à la notion d’école dans le sens pédagogique, mais vraiment j’élargis son champ car on parle également d’ « école de la vie ». Une mère comme moi, est d’abord une institutrice « naturelle » car elle encadre ses enfant, leur inculquant alors le savoir être, la politesse, la bienséance, etc.
Il faut également souligner que cet album est accompagné d’un concept plutôt nouveau : le BenDiaspora. C’est quoi exactement ?
(Elle sourit) J’ai voulu innover en apportant une touche particulière à la musique ; le Bendiaspora est un rythme inspiré du Benskin. C’est du Benskin revisité qui incite la diaspora à ne pas oublier ses racines au travers de ses rythmes et ce pas de danse spécial. C’est aussi une façon pour moi de dire à nos frères et parents restés au pays que nous restons en communion avec eux et que nous n’oublierons jamais nos racines.
Vous avez foulé votre terre natale il y a quelques jours, et certainement vous avez vite fait de renouer avec les habitudes culinaires du terroir ; qu’aviez-vous au menu ce midi ?
Oh ! Je vous assure, j’en étais vraiment impatiente. J’ai mangé du poisson braisé avec des frites de plantain mur ou banane-plantain si vous voulez. C’était très délicieux. Je ne suis là que pour une semaine, mais je ne vais pas me retenir (rires).
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