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Alino Le Voyageur : « Je suis un africain et fier de ma culture…»

Artiste et homme d’affaire, Alino Le Voyageur fait partie de ces jeunes dont l’avenir était émaillé de beaucoup de surprises ; celui qui jusqu’à une certaine époque se voyait disputer des grands championnats européens, n’en est surement pas moins déçu par la tournure des choses. Alors qu’il est sur le point de quitter le pays pour la Guinée Conakry pour un élan humanitaire, l’homme nous a très gentiment parlé de ses multiples affaires qu’il gère parallèlement à sa carrière artistique.

Vous faites également dans l’immobilier ? On rappelle que nous nous trouvons en ce moment dans l’une de vos propriétés…

Disons que dans la vie d’un homme, il est judicieux d’investir pour le long terme ; je suis un artiste certes, mais je me dois également de penser à demain, un bel endroit où ma petite famille et moi allions vivre paisiblement. Ce que vous voyez là (il balaie l’espace de la main en insistant sur l’immeuble) fait partie de mes nouvelles acquisitions en termes de mobiliers. Je compte aussi investir dans l’immobilier d’ici quelques temps.

D’accord ; sinon, comment se prépare votre voyage pour la Guinée Conakry ? Vous seriez invité par l’UNICEF dans le cadre d’un apport humanitaire en tant qu’artiste…

Je tiens déjà à saluer toute la population de la Guinée Conakry et tous ceux qui œuvrent pour la bonne marche des choses ; c’est vrai, c’est sur initiative de l’UNICEF que je m’y pour un concert en faveur des enfants malades, des démunis, et même des victimes d’Ebola. C’est avec le cœur chargé de beaucoup d’émotions que je m’y rendrai, car nul ne saurait prévenir l’avenir. Chez nous on dit : Quand il pleut chez le voisin, il y a fort à s’attendre qu’il pleuve chez soi. Alors c’est un devoir moral pour moi que de soutenir de telles initiatives.

Revenons sur votre casquette d’homme d’affaire…

Oui je tiens deux établissements à savoir un prêt-à-porter « Havilla Shopping » et un supermarché « Havilla » ; je me lance véritablement dans ce sens parce qu’à un moment donné, j’ai regardé autour de moi et je me suis dit que ce serait plus intéressant d’être aussi un pourvoyeur d’emplois, à mon petit niveau, surtout qu’il y a tellement de jeunes au chômage de nos jours. Pour ce qui est de la provenance de mes produits, ils viennent des Etats-Unis et de la Grande Bretagne. Je fais dans l’alimentation, le cosmétique, les accessoires, le vestimentaire. Les prix sont vraiment très abordables. Vous avez aussi HAVILLA Productions le label par lequel je compte produire les jeunes talents du pays. Et j’ai également mis sur la route Douala-Limbé et même Buéa, plusieurs cars de transport VIP. D’autres projets arrivent.

Quid de vos premiers amours ?

Le football et la musique ; vraiment, ce sont mes premiers amours et je les adore toujours comme au premier jour. J’ai évolué dans le football avec pas mal de professionnels qui aujourd’hui sont dans des clubs européens, certains sont même toujours convoqués à l’équipe nationale. Malheureusement les blessures répétées ne m’ont pas permis de poursuivre ce rêve, or j’avais des sollicitations en Arabie Saoudite, au Qatar et Algérie. Bref, j’ai dû faire parler ma deuxième passion qui était la musique, car j’ai eu une famille adoptive qui était congolaise ; on y chantait beaucoup car mon tuteur était pasteur. J’ai été bercé par de la rumba congolaise : Tabuley Rochereau, Papa Lotumba, Jeff Kallé, Pépé Kallé et autres… Donc j’ai grandi dans la prière et le chant, avec une culture congolaise.

Aujourd’hui vous avez sorti votre propre projet musical ; on va déjà se limiter au titre, que beaucoup trouvent plutôt dérangeant : « Pourquoi vous faisez ça ? », renvoi à quoi ?

« Pourquoi vous faisez ? », loin d’inculquer une mauvaise façon de s’exprimer à nos enfants, est juste une sorte de parodie. Une fois de plus je tiens à présenter mes excuses à tous ceux qui prennent mal ce titre, vraiment ce n’était pas dans l’intention de dérouter nos enfants du point de vue pédagogique. C’est juste une touche d’humour, pour faire différent, car de plus en plus nous écoutons des chansons pornos dans notre pays. Mais dans un autre sens, je tenais surtout à encourager nos frères de langue anglaise, qui font beaucoup d’efforts pour s’exprimer en français, peu importe le degré de fautes dans leur expression. Nous autres francophones éprouvons beaucoup de difficultés quant à nous exprimer en anglais car on a peur de dire des bêtises, on a honte de ne pas bien formuler les phrases etc. Donc c’est un peu les raisons qui justifient ce titre : « Pourquoi vous faisez ça ? »

Dans cet album vous chantez en quelles langues déjà ?

En Bafang, Duala, Bassa, en lingala, en français et en anglais. Je suis pour l’intégration nationale, et je tiens à dire à tout mon publique et surtout aux aînés qu’ils m’adoptent, qu’ils croient en moi car je suis leur humble serviteur. Je vous servirai de la bonne musique, de la bonne rumba congolaise, du bon ndombolo, du bon Bikutsi, car je me considère comme un africain et fier de défendre sa culture.

Vos contacts ?

Ma secrétaire vous répondra aux 680 05 29 98 / 672 15 49 99

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