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JEM’M Label : « Nous ne courons pas, notre étoile brillera un jour»

Padi et M.J. nous ont accordé un peu de leur précieux temps cette semaine à l’objet d’une imprégnation quant à leur actualité. Le duo de choc nous parle de leur Label qui a vu passer Numerica, Djibril Angel, Proby, C’Prime, et plein d’autres qui font la fierté du pays en termes de musique urbaine…

Pour commencer, parlez-nous de votre label, avant que l’on ne se penche sur votre carrière artistique…

Le JEM’M Label est établit depuis 2010, donc cinq ans déjà que nous là à promouvoir les jeunes artistes camerounais à l’instar de Numerica, Prosby, Djibril Angel, King Creol, ils sont vraiment nombreux et les citer tous nous prendra au moins une journée.

Mais il y a tout lieu de préciser que le JEM’M Label ne se limite pas qu’au studio d’enregistrement…

Non, justement ; le JEM’M label c’est aussi une salle de répétitions professionnelle et une salle de danse ; en fait il était question pour nous d’apporter un cadre professionnel à nos frères artistes car ce n’est pas donné. Nous avons veillé à ce que le matériel et les instruments soient de qualité car c’est important pour nous autres jeunes qui sommes conscients de l’effet du live lors des spectacles. A côté de cela, on devrait tout aussi savoir danser car c’est ça le vrai show ; les femmes adorent ça. D’où cette belle salle de danse dont on a fait mention plus haut. C’est tout ce package-là qui explique pourquoi lorsqu’un artiste sort du JEM’M Label, et bien qu’il soit au-dessus de la mêlée. Il est carrément une star.

Et en parlant de stars, vous étiez carrément des peoples avec votre titre éponyme « Something Special » que tout le monde a dégusté sur MBOA le programme de Tony Nobody ; sauf que depuis votre arrivée à Yaoundé, on a l’impression que vous portez plus les projets de vos amis que les vôtres, au point où ils sont mieux vus que les vôtres. Vous confirmez, ou bien c’est juste une impression ?

On ne dira pas que c’est tout à fait vrai, mais on ne dira pas aussi que c’est complètement faux. On met des gens en avant certes, mais ça ne veut pas dire JEM’M est en retrait. Nous sommes particuliers et on adore ajouter de la particularité à tout ce que l’on fait, d’où le temps qu’on met sur chacun de nos projets. Oui, vous nous direz : « Vous ne sortez que des singles », c’est vrai qu’on en sort et c’est justement pour maintenir une certaine constance et continuer d’exister. Nous souhaitons toujours faire des choses biens, et Dieu merci tout avance normalement ! Il y a l’album qui est sorti et qui a été très apprécié, il y a aussi eu DJANGO qui est sorti et a véritablement mis les gens d’accords. Ecoutez, ce que nous voulons vous faire comprendre c’est que nous n’allons pas quand-même nous mettre à courir ; chacun dans la vie a son étoile. Si l’étoile des autres brille, tant mieux, mais ça ne veut pas dire que celle de JEM’M ne brillera pas.

Mais est-ce qu’involontairement, puisque le studio doit vivre, vous ne vous seriez adonnés aux sous, au lieu de maximiser la production de vos œuvres ? Ce qui expliquerait peut-être pourquoi dans un souci de satisfaire le client, vous vous donniez à fond sur son projet aux dépens des vôtres…

C’est vrai qu’aujourd’hui on peut se targuer d’avoir une pléthore d’artistes qui se positionnent comme la crème des crèmes ; c’était aussi ça notre combat : Positionner nos artistes ; car si vous allez aux Etats-Unis et que vous vous renseignez sur les artistes africains, on ne vous citera que ceux issus  du Nigeria voisin, voire au Togo ou en Côte d’Ivoire. Vous savez, on aimerait n’être que JEM’M artistes, mais l’aspect commercial prend aussi le dessus vu que nous devons fonctionner comme entreprise.

Revenons à votre titre AZOFLEX ; vous le sortez en 2013 et il peine à prendre. Un an plus tard vous en faites un remix dans lequel vous conviez d’autres artistes du label dont on a fait mention depuis le début (Djibril, Numerica, Prosby, C’Prime). Etait-ce dans un élan de Buzz, ou plutôt un élan rassembleur ?

Non, vous n’y êtes pas.

On peut se tromper hein…

Justement, AZOFLEX à la base est un concept purement camerounais qui consistait à valoriser un pas de danse dont le penseur n’est autre que King Creol, nous autres étions des vitrines de ce concept. Ce fut bien accueilli par pas mal d’artistes et on a décidé de revenir avec et encore plus fort, d’où ces multiples collaborations. Voilà pourquoi nous l’avions envoyé à la chaine Trace Africa, pour mieux vendre le concept.

Ok. On tourne la page d’AZOFLEX pour parler de DJANGO, un titre en featuring avec Krotal qui était bien parti pour un nouveau souffle. Sauf que quelques jours avant la sortie du vidéogramme, Michael Kieussou dégaine son clip TOURNER LES REINS dont la similitude avec le vôtre était flagrante. Résultat : DJANGO est gardé au frais… Que s’est-il passé ? Très honnêtement, quand vous avez regardé TOURNER LES REINS à la télé, vous n’étiez pas contents du tout…

Ok. Honnêtement, on a demandé à NS Pictures de nous faire le clip et on a envoyé notre scénario ; là on a envie de vous dire que ce qui se passe à Ns Pictures, reste à Ns Pictures, et on ne souhaiterait pas entrer dans des débats. Sinon, franchement, penser un concept et le retrouver à la télé un beau jour, oui ça fait un peu mal. Mais vous savez, des idées il y en a tellement et on ne saurait les bloquer. Donc il peut tout aussi arriver que quelqu’un ait pensé à la même chose étant au Nigéria ou au Ghana. Pour conclure on va dire que tout le monde a des idées, mais ce qui s’est passé à NS Pictures reste à NS Pictures.

Voilà qui est dit… Sinon, on reste sur la promo de DJANGO, ou y a-t-il un autre projet sur les rails ?

La promotion de DJANGO tire à sa fin, et d’autres clips sont en préparation ; vous savez, des titres on en a tellement qu’on pourrait très bien ignorer carrément tourner le clip d’un extrait de l’album et prendre un inédit dans notre disque dur.

On espère pour vous que le prochain réalisateur vous livrera à temps, les gars !

(Rires) Il livrera à temps, car il doit le faire. C’est plus sérieux et professionnel.

JEM’M aujourd’hui est fier d’avoir vu passer dans ses locaux une génération qui fera le bonheur du pays dans quelques années en matière de musique ; cela sous-entend-il qu’il faille débourser beaucoup de sous pour enregistrer chez vous désormais ?

Nous restons des artistes, alors nous sommes conscients de ce que les frangins ne s’en sortent pas trop. Mais le minimum serait qu’ils ne se ramènent pas avec des projets bidon dans l’espoir qu’on arrangera tout à leur place. Ils devraient également savoir où ils vont, car c’est loin d’être une partie de plaisir. Nous sommes disposés à travailler avec des gens qui savent ce qu’ils veulent ; on prône le talent. JEM’M c’est un concept 100% KAMER, du #237 gravé dans le cœur.

Créer aussi un département qui se chargera de la réalisation des vidéogrammes, ça vous évitera pas mal de soucis…

(Ils éclatent de rire) Merci du conseil ; c’est en route, on vous promet.

C’est quoi vos contacts ? Et surtout les points de distribution de vos projets ?

On retrouve nos CD ici-même au JEM’M Label sis au Carrefour Vallée Nlongkak et au niveau de toutes les stations-services TOTAL de la ville à 3000 frs seulement. Nous répondons aux 678  64 81 97 et 695 97 55 31.

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