Histoire & Patrimoine

Monument : La fabuleuse histoire de La Nouvelle Liberté

Au coeur du quartier Deïdo s’érige au centre du rond-point (deïdo) une statue pas comme les autres. Au fil des années, ce monument est devenu l’une des curiosités de cette partie de Douala, jusqu’ici réputée par ses nombreux débits de boisson un peu plus au nord, encore appelés « La rue de la joie ». Ce chef-d’oeuvre artistique est de Joseph Sumegne, malheureusement peu connu des camerounais.

Joseph Francis Sumégné, natif de Bamendjou, est un peintre et sculpteur dont le génie ne souffre d’aucune contestation. Aujourd’hui sexagénaire, il est plus aperçu du côté de la capitale politique Yaoundé. Par le passé, il a exposé dans plusieurs pays dont le Japon pour la triennale d’Osaka (1998) et aux Pays-Bas pour la triennale d’Arhnem (2008). En 2004, il a participé à la biennale de Dakar, dans une exposition individuelle de la sélection officielle, où il a présenté Les neuf notables pour la première fois à un public international. Accueilli en résidence de création à Douala par doual’art pendant trois ans, mais l’une de ses grosse marques demeure « La Nouvelle Liberté », une sculpture monumentale de 12 mètres de hauteur, réalisée entre 1993 et 1996. Fort de ses expériences (Sumegné a été invité à créer des œuvres d’extérieur au Gabon, en France, en Allemagne, et sa dernière réalisation urbaine est Le monument pour la Paix, pour la biennale d’art contemporain de Bangui, en République centrafricaine) a trouvé l’astuce pour rassembler le maximum d’objets et de déchets recyclables pour monter le gigantesque « Ndjoundjou » comme on l’appelle communément dans la ville.

Si aujourd’hui la statue de la nouvelle liberté fait l’objet d’une véritable attraction et bénéficie de décorations lors de grandes célébrations à l’instar de la fête de la nativité, il faut reconnaitre son implantation n’a pas été sans controverses du fait que l’artiste, l’allure négligée, était incompris et taxé de fou. Aujourd’hui, il ironise encore relativement à cette anecdote et demande souvent que l’on le présente comme « Le fou »…

L’oeuvre est conçue d’un ensemble de pièces métalliques (de récupération) montées sur une ossature de chaudronnerie. Mesurant 12 mètres de haut et soumise à la seule créativité de son auteur, elle n’a été achevée que onze années plus tard puis inaugurée en décembre 2007 par le Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine, alors pendant le Salon Urbain de Douala. Cette œuvre a été offerte par son créateur à la ville de Douala. De nos jours, elle fait partie du patrimoine municipal et est devenue l’emblème de la ville de Douala.

 

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