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Dieudonné Noubissi : « Il y’a une ingérence outrancière de l’Etat dans la gestion collective des droits d’auteur…»

Nous avons rencontré cet acteur culturel, Dieudonné Noubissi promoteur du célèbre studio Malaboka  lors de la rentrée culturelle du Synamurca, et il a bien voulu répondre à nos questions.

Exit la rentrée culturelle du Synamurca, vous avez pris part au master class comme étant le promoteur du célèbre studio Malaboka, qu’est ce qu’on peut retenir à la fin des travaux ?

– Dieudonné Noubissi : J’ai d’abord été surpris du thème parceque c’était comme un ras-le-bol pour dire que le droit d’auteur n’était pas un thème important, les échanges ont permis de dire aux participants que le droit d’auteur c’est une obligation,  ceux qui exploitent les œuvres des créateurs d’esprit sont obligés de verser une contrepartie, ils ont été très édifiés et ont été sensibilisés surtout d’aller adhérer aux sociétés collectives de droits d’auteurs pour deux raisons . D’abord pour la protection de leurs œuvres et la rémunération de ces dernières, la seconde chose c’est pour faire changer les modes de management de ces sociétés collectives, il faudrait que les gens comprennent que tout est moderne maintenant, il faudrait que ça ne soit pas un cercle restreint de personnes, des petits copains qui gèrent les sociétés collectives des droits d’auteur, ils doivent s’organiser pour donner un nouveau souffle à cette société. Je propose qu’on mette en place des critères bien établis pour le choix des dirigeants, des dirigeants qui répondent aux normes internationales.

Pensez-vous  que ces acteurs de la musique urbaine ont  compris le message ?

– Dieudonné Noubissi : Ils ont été très édifiés après mon passage , j’ose croire qu’ils vont assimiler tout ce qui a été dit , car c’est eux qui doivent faire tout pour bouger les lignes .La musique urbaine a actuellement le vent en poupe , il est hors de question que lors des répartitions , qu’ils n’aient pas le maximum de bénéficiaires .S’ils restent hurler dans les réseaux sociaux , rien ne changera , il faut que les acteurs de la musique urbaine entrent dans cette société de gestion d’auteurs afin que les choses soient en leur faveur , il faut être là  pour faire valoir vos droits  . Maintenant comprendre c’est une chose, faire appliquer les conseils  c’est une autre chose. Ils ont le droit de connaître comment se déroulent les répartitions, ils ont le droit à l’information, car il est inconcevable que quelqu’un découvre ce qu’il doit toucher au guichet. Comme ce qui s’est passé dernièrement avec ce qu’ils ont appelé des répartitions spéciales, une répartition entre copains.

Le studio Malaboka produit t-il toujours les artistes ?

– Dieudonné Noubissi : Non, on ne produit plus les artistes, il y’a plus d’entrée financière, nous sommes dans un climat où il y’a beaucoup de désordre. L’Etat est entrain de faire une ingérence outrancière dans les sociétés collectives, ceux qui sont là se remplissent les poches au détriment des artistes. Mais, je suis là pour pouvoir faire revenir la production.

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