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10 choses à savoir sur le musée des rois Bamoun

Les passionnés de la culture Bamoun ont assisté le 13 avril 2024 à Foumban, capital traditionnelle du royaume, à l’inauguration du nouveau musée royal Bamoun en la présence du Ministre des Arts et de la Culture, représentant personnel du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, donc l’architecture allie à la fois le traditionnel et la modernité. De son architecture à son histoire, voici 10 choses à savoir sur cet édifice.

  1. Son architecture s’inspire des symboles Bamoun

Le musée d’une superficie de 5.000 m2, arbore les armoiries des Bamoun : un serpent à deux têtes, surmonté d’une araignée à pattes velues, et d’une double cloche. Chez les bamoun, celle-ci est utilisée pour appeler les populations lors d’évènements importants tels que les cérémonies, les guerres ou les funérailles.

  1. Le musée est conçu comme un ensemble de trois bâtiments circulaires, reliés entre eux par des passerelles

Le bâtiment principal, qui abrite l’espace d’exposition permanente, a la forme d’un gong à double cloche, dont les deux parties sont séparées par une coupole vitrée. Le deuxième bâtiment, qui accueille l’espace d’exposition internationale, a la forme d’un serpent enroulé sur lui-même, avec une tête qui s’élève vers le ciel. Le troisième bâtiment, qui contient la salle de spectacles, a la forme d’une araignée mygale, avec huit pattes qui soutiennent une coque métallique.

  1. Il est construit avec des matériaux locaux

Le musée est construit avec des matériaux locaux, tels que la pierre, le bois et le bambou, et intègre des éléments de décoration inspirés de l’art Bamoun, tels que les sculptures, les masques et les tissus.

  1. Il retrace l’histoire du peuple bamoun

Le musée des Rois Bamoun, héberge près de 12 500 pièces, donc quelques-unes seulement étaient auparavant présentées dans des salles du palais royal. Artisanat, œuvre d’art, il expose aussi des attributs du pouvoir royal, des masques, des pipes, des statuettes ou encore des instruments de musique.

  1. Le projet de construction du musée a été lancé en 2013

C’est le sultant Ibrahim Mbombo Njoya, le père de l’actuel roi des bamoun, qui a lancé le projet il y a plus de 10 ans. Constatant que les salles du palais étaient trop petites pour exposer la collection, il avait décidé de construire ce musée. Nabil Mbombo Njoya, son successeur, a souhaité continuer son œuvre en terminant la construction du bâtiment.

  1. Il célèbre la culture d’un des plus anciens royaumes du continent

Le royaume bamoun, fondé en 1384, est aujourd’hui l’un des plus anciens d’Afrique subsaharienne. Quand les cultes monothéistes se sont progressivement substitués aux croyances traditionnelles, son monarque, en plus de roi, a pris le titre de sultant à la fin du 19e siècle. Il a fondé une réligion s’inspirant à la fois de l’islam et du christianisme. Le musée voit le jour quelques mois après que le Nguon du peuple bamoun, un ensemble de rituels qui a eu lieu chaque année, a rejoint la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

  1. Le musée expose notamment ses manuscrits et une machine à moudre le maïs que Ibrahim Njoya avait inventée.
  2. Le musée bamoun renferme d’autres cultures du Cameroun

François Bingono Bingono, anthropologue et enseignant à l’université a eu le privilège de visiter le nouveau musée et selon lui, il n y a pas que la culture Bamoun. « J’ai reconnu la culture de la forêt c’est-à-dire la forêt méridionale, les régions de l’Est, du Centre et du Sud. J’ai reconnu la culture patrimoniale de Loum, la culture patrimoniale des Haut Plateaux, la culture patrimoniale du septentrion. Donc, voici au moins un lieu idéal ou on peut venir se ressourcer si on est en quête de ressources relative à la culture patrimoniale camerounaise », a-t-il déclaré aux médias.

  1. Il a des objectifs bien précis

Le nouveau musée, vise à résoudre ces problèmes et à offrir un espace d’exposition plus moderne, plus spacieux et plus adapté aux normes standards. Il a également pour objectif de promouvoir la culture camerounaise et de pérenniser les valeurs traditionnelles et coutumières du peuple Bamoun.

  1. Le musée est financé par le sultan lui-même, avec le soutien de partenaires nationaux et internationaux, tels que l’UNESCO, l’Union européenne, la France, la Chine.

 

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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