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Journée de l’enfant africain : ce que les textes disent sur le travail des enfants

Le 16 juin 2024 a été célébrée la Journée de l’enfant africain autour du thème : « L’éducation pour tous en Afrique : l’heure est venue ». Que reprrésente cette journée ?

La Journée de l’enfant africain (JEA) a été instituée en 1991 par la Conférence des chefs d’États et de Gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), en mémoire du massacre de Soweto du 16 juin 1976, où de nombreux étudiants ont été tués pour avoir revendiqué le droit de recevoir une éducation dans leur langue maternelle.

La JEA sert à commémorer ces enfants et les actions courageuses qu’ils ont menées pour défendre leurs droits. Elle célèbre donc les enfants d’Afrique et appelle à une introspection sérieuse et à un engagement pour relever les nombreux défis auxquels les enfants du continent sont confrontés.

Le travail des enfants

Le travail d’une manière générale est un aspect fondamental de la vie humaine, un moyen de combattre l’oisiveté et d’être actif dans la société. Au sens le plus large, le travail correspond à toute activité humaine de production de biens et/ou de services. Ainsi il est régi par le droit en vue de la protection du travailleur et de conformité de l’entreprise aux normes qui la régissent. Au Cameroun, le travail est régi par le code du travail,  et les textes d’applications permettant de mieux maitriser le droit du travail au Cameroun. A ceux-ci on ajoute les Conventions et Accords internationaux ratifiés par le Cameroun dans le cadre des relations aussi bien multilatérales, bilatérales que régionales et sous régionales.

Au regard de l’effort à fournir dans le travail et de la responsabilité que cela emporte, l’on s’interroge aujourd’hui sur le travail des enfants. La question du travail des enfants est d’une grande ampleur en Afrique et nécessite une règlementation stricte. L’enfant s’entend sur le plan biologique d’un jeune être humain (mâle ou femelle), en cours de développement, physique et psychique. En droit et particulièrement le droit du travail, est considéré comme enfant l’adolescent qui n’a pas dépassé l’âge de la fréquentation scolaire.

Cas du Cameroun

Au Cameroun, le droit d’un enfant à accéder à l’enseignement est garanti dans la législation, la scolarité est obligatoire jusqu’à l’âge de 14 ans. Le travail des enfants demeure un problème au Cameroun. Le pays comporte un nombre élevé d’enfants dans les rues. Ceux-ci se trouvent concentrés dans des zones urbaines où ils sont généralement employés dans des activités informelles. La crise économique qui a sévi à partir des années 1986 a créé et intensifié la nécessité pour les enfants de travailler, augmentant le nombre d’enfants travailleurs et amplifiant par la même occasion le problème du travail des enfants.

La convention n°182 de l’OIT de 1999 sur les pires formes de travail des enfants reconnait en son préambule que le travail des enfants est pour une large part provoqué par la pauvreté et que la solution à long terme réside dans la croissance économique soutenue menant au progrès social.

La Déclaration des droits de l’enfant du 20 novembre 1959 ratifiée par le Cameroun le 11 janvier 1993, dont le principe 9 dispose que l’enfant « doit être protégé contre toute forme de négligence, de cruauté et d’exploitation … et ne doit pas être admis à l’emploi avant d’avoir atteint un âge minimum approprié ». Ce texte a servi de base à la rédaction du chapitre 32 de la Convention des Droits de l’Enfant adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1989.

Il est donc admis que l’accès au travail ou à l’emploi des enfants doit répondre à deux critères. Le premier critère d’admission au travail des enfants est l’âge (14 ans (article 86 1 du code du travail) et le second critère identifié est la nature de l’activité exercée (article 2 alinéa 4 de la convention n°138 de l’OIT). L’enfant est tenu de n’exercer aucune tâche susceptible de compromette sa santé, sa sécurité et sa moralité. Il doit ainsi accomplir des tâches correspondant à son instruction et à la formation qu’il a suivie.

L’Afrique doit prendre soin de ses enfants, son meilleur capital pour un avenir propice. Leur offrir des perspectives d’emploi, la promesse d’un avenir sur son sol. Le continent a la chance d’être le plus jeune au monde.

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