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18 CAMEROUNAIS PRIS EN OTAGE AUX FRONTIÈRES DE GAROUA-BOULAI

Un groupe des rebelles armés qui courent toujours au niveau des frontières entre les villes de l’Est et la République centrafricaine ont frappé sur le territoire camerounais dans la nuit du 1er mai 2014. Ils ont pris en otage dix-huit camerounais dans le village Yokoshire, localité située sur la route nationale bitumée, Bertoua-Garoua-Boulai. Selon des témoins, corroborés par des sources policières, ce rapt a eu lieu en deux temps, aux environs de 22 heures. Au village Yokoshire, au lieu dit PK04, les ravisseurs ont opéré à quelques kilomètres du poste mixte de contrôle, en passant en revue trois camions et un véhicule d’un particulier, immobilisés pendant plus d’une heure d’horloge.

Il s’agit d’une semi-remorque, d’un camion Mercedes, d’une Toyota Dina et d’une Toyota Corolla. Tous les passagers de ces véhicules ont été ligotés : seule une dame, allaitant un bébé et parlant le fulfuldé, sera relaxée. Son époux fait partie des quinze passagers pris en otage à cet endroit. Après Yokoshire, les ravisseurs, parlant arabe choa, ont cheminé vers Sabongari, toujours en territoire camerounais, pour prendre en otage trois bergers. Cela fait dix-huit camerounais pris en otage et qui ont été conduits, en remontant le fleuve Kadey, pour la RCA. La dame relaxée est actuellement gardée à vue dans une cellule de gendarmerie, pour les besoins d’enquêtes.

Les autorités municipales et administratives de Garoua-Boulai que nous avons jointes au téléphone ont confirmé cette prise d’otage, le 3 mai. Le commandant de brigade de la Gendarmerie de Garoua-Boulaï, Isaac Djarsia, a conduit les premières enquêtes sur le site du rapt. Notre source affirme qu’ils ont récupéré deux téléphones appartenant aux chauffeurs de la semi-remorque et du camion Mercedes. Après vérification et exploitation de ces objets, ils ont retrouvé les numéros du téléphone du propriétaire du camion Mercedes, un certain Wakap, qui résiderait à Douala.

Ils l’ont appelé pour l’informer de la situation. « Lorsque nous l’avons joint, Wakap nous a révélé que des individus qui se présentaient à lui comme des rebelles lui ont déjà appelé pour l’informer du kidnapping de son chauffeur et de dix-sept autres Camerounais, au niveau de la frontière, à Garoua-Boulai. Et ceci en représailles à l’arrestation de leur chef, Abdoulaye Miskine, arrêté à Bertoua et actuellement gardé à Yaoundé. Et la libération des otages camerounais est conditionnée à celle de ce chef-rebelle », a conclu notre source. Ces déclarations sont aussi consignées aux premières enquêtes.

Et les autorités administratives, sous la houlette du gouverneur de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, ont entamé la riposte pour libérer ces otages. Le commandant de la légion de gendarmerie de l’Est, le Colonel Enow Joseph Eyong, est descendu sur le terrain, le 2 mai, au lendemain du rapt, pour renforcer les dispositifs engagés en vue de traquer ces ravisseurs. Et pour apporter tout le soutien aux autres forces de défense et de sécurité en présence au niveau des villes frontalières de l’Est. Les chefs traditionnels et populations locales sont également mis à contribution pour libérer ces dix-huit otages, qui trahissent la porosité de nos frontières, en proie à l’insécurité provoquée par la situation en République centrafricaine.

© Cameroon Tribune : Olivier LAMISSA KAIKAI

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