Musique

Ils nous ont quittés : Vicnent Nguini (Juillet 1952 – 8 décembre 2017)

La 20e édition du festibikutsi devenu FIMBA (Festival International des Musiques Bantoues) se tiendra du 21 Novembre au 1er Décembre 2018 à Yaoundé (Esplanade du stade omnisports). Pour cet évènement anniversaire, le festival rendra hommage à travers une expo aux artistes camerounais qui ont quittés.

Aujourd’hui, nous allons vous présenter Vicnent Nguini décédé le 08 décembre 2017.

Originaire de la région de Centre au Cameroun, précisément d’Obala dans la Lekie, Vicnent Nguini est un des artistes les plus doués et un des guitaristes les plus réputés de sa génération. Né en Juillet 1952, Vincent Nguini débute sa carrière musicale en 1969 en interprétant dans les clubs et hôtels du Cameroun des standards jazz et pop de groupes et artistes comme les Beatles, Jimmy Hendrix, Deep Purple, The Who, Crosby, Stills& Nash ou Frank Zappa etc. Quatre ans plus tard, (en 1973) nanti d’une certaine expérience, il décide de sillonner l’Afrique de l’Ouest. Il est allé notamment  au Nigeria,  au Ghana et en Côte d´ivoire où il s’est frotté avec de nouveaux styles musicaux : l’afro-beat et la juju au Nigeria, le highlife au Ghana ou encore le ziglibithy et la musique mandingue en Côte d’Ivoire. Cinq ans plus tard, il part à Paris (France), se lie d´amitié avec le célèbre saxophoniste camerounais Manu Dibango et devient le guitariste puis le chef d’orchestre du groupe de Manu Dibango. Il participe par la suite aux enregistrements de Henry Salvador, Slim Pezin et Jean Dikoto Mandengue.

Animé par le désir d’explorer le monde musical et de découvrir de nouveaux horizons, Vincent Nguini rejoint les Etats-Unis en 1987. Là, Il collabore avec Paul Simon comme lead guitar dans son célèbre album Rhythm of the Saints. Très rapidement, Nguini fait l’unanimité dans les milieux artistiques. Il est donc sollicité par les grands noms de la scène américaine tels que Chris Botti, George Benson, Jimmy Buffet, Eric Gale, Earl Klugh, Ethnita Hernandez, Ruben Blade, Hugh Masekela, Stanley Clark, Paul McCartney, Michael Brecker, Thelma Houston, Annie Lenox, Etta James, Peter Towson des Who, Marc Anthony, Anton Fig, CeCePeniston, Jeff Muller ou Aaron Neville & The Neville Brothers. Vincent Nguini écrira des partitions musicales pour l’orchestre philharmonique de Philadelphie (Etats Unis). Parallèlement, il tourne avec le groupe congolais Maloko avec lequel il a enregistré Soul on Fire. Vincent Nguini a aussi glissé les notes fluides de sa guitare dans les musiques du batteur Ebeny Donald Wesley, accompagné de divers artistes français tels que Joe Dassin, Sheila et Karen Cheryl ou la Canadienne Diane Dufresne.

Très attaché à ses racines, Vincent Nguini, a dédié à son peuple “Obala”, un morceau magnifiant “ l’Esani”, une danse traditionnelle exécutée lors des veillées funèbres par les Fang-Beti. Artiste éclectique, il excelle aussi dans d’autres styles, comme les musiques classiques ou symphoniques. Vincent Nguini navigue entre afro-pop, afro-folk, afro-funk, afro-jazz, afro-blues ou afro-soul, avec des influences bikutsi, makossa, assiko, rumba congolaise, soukouss, juju, afro-beat, etc.

Fondateur du label Vincent Nguini Records, il compose, arrange et produit ses propres albums : Symphony-Bantu (1994), Mezik Me Mvamba (1997), Sunshine Day (1999) Traveler (2002) ou encore Douma (2005). L’icône de la musique camerounaise, Vincent Nguini, après une longue carrière décède le vendredi 8 décembre 2017 au Brésil de suite de longue maladie.

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