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Portrait : Christina Goh

Elle grandit dans une famille de cadres supérieurs : une mère professeur d’anglais et un père ingénieur informaticien.
La situation financière familiale est pourtant instable à cause des investissements hasardeux du père, ce qui conduit la famille de six enfants à déménager fréquemment, des quartiers les plus huppés (Cocody, Plateau) aux zones les plus populaires (Yopougon, 220 logements, Treichville). Victime d’abus sexuels dans l’enfance, et malgré son traumatisme, Christina est une élève appliquée et modèle, assez solitaire et férue de lecture.

– 1989 –
La mort de son frère aîné après une longue maladie marque profondément la pré-adolescente. Face aux interrogations sur la mort, elle se réfugie dans la poésie. Une voie d’apaisement qu’elle ne perdra jamais.

1995 – L’appel musical

Après une scolarité brillante et un baccalauréat avec mention, Christina poursuit ses études en France (Bouches du Rhône) en psychologie, avant d’opter pour un Diplôme d’Université en journalisme. La musique, toujours considérée comme un passe-temps familial, devient indispensable avec la pratique du chant chorale (répertoire classique et gospel) puis la formation d’un groupe variété pop.

Pourtant elle n’envisage pas d’être une artiste à plein temps et de retour en Côte d’Ivoire, après ses études, devient une salariée (documentaliste puis opérateur de projet) dans le privé. Mais l’appel de la musique est le plus fort.
Faute de trouver un groupe sur Abidjan, Christina s’improvise chanteuse de rue où elle reprend des chants internationaux connus en a cappella. Après moult hésitations, elle démissionne de son cdi pour se consacrer à la musique (composition) à plein temps. Une décision mal vécue par ses proches.

– 2000 –
Christina rencontre celui qui deviendra son musicien pilier, Gotham.
Passionné par le répertoire de la jeune femme, il l’aide à enregistrer une maquette et entreprend des démarches pour trouver un producteur.
Mais Christina ne se retrouve pas dans les offres qui lui sont proposées (Gospel, Zouk, R’nb). Les deux artistes optent finalement pour un projet personnel qui ressemblera à sa personnalité : ce sera une musique métissée, où la musique sert le texte.

2003 – La voie de l’indépendance

Le premier album de Christina dont le nom d’artiste est Krystal est fin prêt et s’intitule « Tranquille ». Huit chansons à texte et en français. Krystal propose son album autoproduit à toutes les maisons de distributions abidjanaises qui le refusent ou proposent de le reprendre moyennant finances. C’est la maison de disque historique qu’elle consulte en dernier, Emi Jat, qui finira par lui proposer un contrat de licence.

– 2004 –
Après l’incendie d’une partie de ses locaux, la maison de distribution qui avait signé avec Christina ferme ses portes. Et ce, avant même le pressage des cds de l’album. La crise socio politique que traverse la Côte d’Ivoire et le sentiment anti-français ne favorisent pas le profil artistique de la jeune femme. Elle accepte finalement d’être rapatriée sur la Martinique où réside sa mère depuis peu. Christina n’y a jamais vécu et ne connaît pas l’île maternelle. Tout est à refaire.

2006 – 2008 – L’odyssée martiniquaise

Après avoir démarché toutes les maisons de production martiniquaises et les groupes musicaux en vain, Christina se voit obliger de trouver un autre moyen pour gagner sa vie. Elle reprend la voie du journalisme et devient brièvement correspondante pour le quotidien France Antilles. Elle n’abandonne pas la musique pour autant et, séduite par de nouvelles sonorités caribéennes, autoproduit un single « Métissée chocolat » puis un EP 5 titres « Eveil » sous le nom de Christina Goh.
Le titre phare de ce dernier opus « Réputation de peine » lui ouvre la voie de l’international :
la chanson est diffusée sur le réseau des radios francophones mondiales et pour la première fois,
le clip est diffusé sur des chaînes étrangères. 

2009 – Le concept

Christina Goh entreprend une tournée sur la Martinique qu’elle finance à ses propres frais.
Privilégiant le live et en trio (piano, djembé, voix puis guitare, djembé, voix) pour souligner le texte et la fusion djembé-instrument à cordes, elle reprend les titres de toutes ses œuvres sur les scènes de l’île puis sur de petites scènes françaises en octobre 2009.
Après sa prestation au Laurette Théâtre à Paris, fédération des petites scènes de France, Christina Goh reçoit l’invitation du Laurette à se produire en 2010 au festival off d’Avignon, surnommé « le plus grand théâtre du monde ».

Privilégiant toujours le texte, elle reprend en 2009 trois poèmes du recueil « Emotions » écrit par l’écrivaine martiniquaise J.Q. Louison, et veut rendre un hommage à sa mère.
« 3 Emotions » illustre en trois titres l’amour, la vie et la mort selon trois types de variétés : française, créole et africaine.
Christina Goh accompagne en musique l’écrivaine pendant certaines de ses présentations publiques. La chanson « Un matin » reçoit un bel accueil de certains cercles poétiques. Christina Goh fait un pas de plus en publiant en toute indépendance et à la demande, l’ouvrage « Le chant des cœurs » qui recueille les poèmes et essais plébiscités sur son blog.

– 2010 –
« Christina Goh Concept », sera le titre de son nouvel album :
dix titres qui reposent essentiellement sur la voix, le djembé et la guitare électrique.
La percussion africaine y illustre le blues, la ballade française, le rock-blues sans complexe.

Enregistré en Martinique, l’album est masterisé en France par Frédéric Véret.
Il est distribué sur les plateformes numériques mondiales par Plaza Mayor Company, Ltd qui met en avant les œuvres les plus jazz de l’opus.

France, Angleterre, Antilles françaises… En live, Christina Goh se révèle une véritable "showgirl".
Le concert de l’artiste à l’Armada Festival 2010 sur le thème « le jazz manouche à la rencontre de la musique caribéenne » est diffusé deux fois en prime time sur la 2e chaîne Antilles Télévision. La même année, l’artiste est prénominée pour les prix SACEM Martinique.
En poésie, la sortie du recueil « Le concept en poèmes » de Christina Goh vient expliciter en dix chapitres, l’univers des titres de l’album.

2011 – "Made in France"

Pour répondre à la demande, le staff de Christina Goh et l’artiste s’installent dans le centre en France.
Clubs de jazz référents (Sunset, le Baiser salé de la rue des Lombards), festivals de région, le Christina Goh Concept écume les routes tout en préparant le prochain album annoncé comme étant encore plus « caractériel ».
Mais l’atypisme semble être la voie de cette artiste hors-normes.

Source : christinagoh.com

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