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Olivia Ervi : « Je travaille tous les jours pour réaliser mon rêve… »

Salut Olivia Ervi, comment tu vas ?

Salut Culturebene. Je vais Bien merci.

Tu es de ces camerounais qui représente les couleurs du pays de l’autre côté. A la fois, les pieds trempés dans cette ascension dans le stylisme où tu t’es déjà fait tout de même un nom. Partages tu  nous la crème de ce que qu’on qualifierait de succès hors des frontières ombilicales. ?

Je ne sais pas si je me suis déjà fait un nom, mais je travaille tous les jours pour réaliser mon rêve.

Est-ce que c’est facile de percer autant à l’extérieur pour une noire ?

Pas du tout. Vous savez en tant que noire, vous devez faire plus que les autres pour vous faire accepter.

Tu as même réussi à ouvrir une boutique à Cannes et ça se passe apparemment bien. Oui, j’ai ouvert un showroom à Cannes en 2006.

Aujourd’hui il est fermé car j’ai pris une année sabbatique pour l’écriture de mon 1er roman.

A Cannes, tu fais plus de gros chiffres pendant la période du célèbre festival ?

Oui à Cannes les commerces font leurs plus gros chiffres entre mai et septembre. Le reste de l’année, c’est calme.

D’ailleurs, contez-nous un tout petit peu le rêve que berçait la jeune femme que était lorsque tu partais de Bafoussam pour aller cueillir ton bonheur là-bas.

Mon rêve en quittant mon Bafoussam, était de réussir dans ce que j’aimais le plus: habillée les femmes. Aujourd’hui je pense l’avoir réalisé.
Olivia Ervi est ta marque et ton nom. D’où vient le « Ervi » ?

Ervi c’est le nom Scandinave de mon ex-mari.

Qu’est-ce qui a facilité ton chemin ou comme on dit au cinéma quels y ont été les adjuvants ?

Ma force, mon courage et ma détermination.

Quels sont les divers produits que propose l’enseigne Olivia Ervi ?

Les vêtements pour femme une ligne prêt à porter et une couture, un parfum et aujourd’hui un roman.
Tes  créations sont-elles mixtes ?

Non je ne travaille que de la femme.

Qu’est-ce qui t’inspires pour tes diverses créations ?

Un peu de tout. Les tableaux de peintres contemporains, les photos prises lors de mes nombreux voyages.

Pour quels créateurs as-tu du respect pour leurs créations ?

Jeremy Scott, Anne Demeulemeester, et Rick Owens.

Que représente l’Afrique pour toi ?

L’Afrique… comment vous dire… mon cordon ombilical est encré sous cette terre qui est la mienne. L’Afrique représente tout ce que je suis.
Tu sembles toujours respirer une extraordinaire paix interne. Quel est ton secret.

J’essaie au mieux de rester zen en toutes circonstances car il y a toujours que soi.

Tu as publié récemment « Une chandelle dans le noir » ; ton livre qui est très centré sur des thèmes forts comme : ‘le viol’ avec cette jeune fille Josépha, forcé de vivre avec cette image dont elle se doit de s’en servir comme le moteur de son avenir ; ‘le bonheur’ qu’on doit poursuivre vaille que vaille ; ‘ l’équilibre ’ dans la vie malgré les cicatrices, les séquelles, on avance avec le sourire ; etc. On voit donc que tu dénonces aussi ces légèretés commises entre les jambes des jeunes filles qui pourraient ruiner à coût sûr, le restant de leur vie. Et ensuite, vous dites implicitement qu’il ne faut jamais abandonner peu importe le coût d’arrêt qu’on a eu, toujours garder espoir comme quoi le meilleur est toujours à venir…

Oui Josepha comme beaucoup de jeunes filles Africaines victime de viol, est forcée de partir de chez elle vers ce ailleurs inconnu car sa famille estime qu’elle est « gâtée » adolescente, elle doit se battre pour se construire une nouvelle vie professionnelle et amoureuse. Ce qui n’est pas du tout facile car elle revis son viol à travers chaque homme qu’elle croise.
Tous ces messages s’adressent-ils juste à la jeune fille/femme ou alors à tous ?

À toutes les femmes, mères, sœurs, parents. Se battre pour que la vérité soit faite.

Combien de temps ce livre t’a pris pour l’écrire ?

Six mois…

 

Est-ce une histoire vraie ?

Un roman tiré des faits réels.

Ces 140 pages se dévoilent sur quel ton ? Satirique, humoristique, informatif, fiction, drame, ou ?

Je dirai drame… même s’il y a des choses positives qui se passent entre les lignes.

 

Il y’a des sujets délicats en ce moment comme les cris de singe proférés à l’endroit de certains joueurs de foot black ou encore la quenelle de Dieudonné, qu’en pensez-vous ?

J’en pense qu’on aura toujours du racisme dans ce pays. Heureusement ce n’est pas généralisé.
N’as-tu jamais été victime de racisme ?

Bien sûr! Sur bien de domaines… logement, transport, et même la police comme des contrôles aux faciès.

Combien de fois séjournes-tu  au Cameroun par an ?

2 fois… des fois 3 mais c’est rare.

A quand une enseigne Olivia Ervi au Cameroun ?

Euh… pas tout de suite en tout cas.

Tu es un exemple et une projection de succès pour beaucoup de jeunes aujourd’hui, un conseil à leur endroit ?

Juste leur dire que, s’ils ont une idée, un projet tel qu’il soit, surtout ne pas baisser les bras avant d’avoir atteint son but. S’ils l’ont fait pourquoi pas vous?

 

Ton dernier mot ?

Merci et j’espère à bientôt pour la suite d’une chandelle dans le noir.

 

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