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Valery Ndongo : « Enfin je peux me produire au Centre Culturel Camerounais…»

A l’occasion de la réouverture du Centre Culturel Camerounais, nous nous sommes entretenus avec Valery Ndongo dont le nom a traversé les frontières ; content de la réouverture d’un espace culturel 100% camerounais, celui-ci ne mâchera tout de même pas ses mots quand il suggèrera qu’il en faut plus pour ce qui est des détails techniques, mais il a tenu à rassurer son public qu’il pourra désormais s’y produire…

Le Centre Culturel Camerounais rouvre ses portes et vous venez d’ailleurs d’en faire une brève visite ; quelle est la première impression qui vous vient à l’esprit ?

Je pense que c’est toujours intéressant d’arriver dans un espace culturel 100% camerounais et de se rendre compte que les travaux y ont été effectués pour lui donner un nouveau look. Le lieu a été bien aménagé, et pour celui qui y était il y a quelques années, je trouve qu’il est nettement plus décent, avec une meilleure condition pour le travail. Mais techniquement parlant, il y a beaucoup à faire encore, pareil pour les lumières. Sinon, ‘est déjà un bon début. Seulement, au Cameroun nous sommes tellement habitués à la médiocrité que lorsque quelqu’un fait un effort qu’il aurait pu faire il y a 15 ans, alors on est obligé d’applaudir.

Est-ce qu’au moins, Valery Ndongo pourrait venir s’y produire sans complexe ?

Ecoutez, ce qui est certain c’est que le Cameroun manque cruellement de salles de spectacles ; alors si ne serait-ce qu’une seule ouvre les portes, et que les conditions techniques –le stricte minimum-, sont réunies, je puis vous dire qu’elle ferait des heureux. Je puis d’ores et déjà vous dire qu’effectivement je viendrai me produire au Centre Culturel Cameroun parce que la salle est déjà « acceptable », ce que je n’aurais jamais pu faire avant car c’était trop pourri.

Pour revenir à votre actualité, c’est quoi le projet imminent ?

Il y a déjà la sortie officielle de mes dvd, parce qu’il faut souligner que j’ai célébré mes 11 ans de carrière en Février dernier ; cela sera suivi d’une longue série de spectacles sur tout le pays, pour mieux promouvoir le stand up, en particulier ce dvd qui arrive.

Où en est le volet « formation des jeunes » par Valery Ndongo ?

Déjà, en termes de « suivi de la jeunesse », ça c’est pas mon boulot, il y a tout un ministère qui devrait s’en charger, sinon à mon niveau j’ai pu former quelques-uns et parmi eux il y en a qui commencent à faire carrière notamment la jeune Charlotte Ntamack, Norma Isha qui est actuellement se trouve en France où elle prépare son tout premier One Woman Show, il y a Maney omar de Guinée Conakry qui actuellement prépare également un spectacle ces jours-ci, je n’oublie pas Youssouph Keïta du Mali, bref ils sont une quinzaine répartis sur 8 pays d’Afrique avec lesquels je travaille depuis trois ans. Mais vous savez, ce métier que nous faisons est tellement compliqué que dans trois ou quatre ans, vous allez vous rendre compte que seuls deux ou trois réussiront à sortir la tête de l’eau, au pire, les gens croiront qu’ils viennent de nulle part, or ils sont là et travaillent depuis longtemps.

Valery Ndongo, stand uppeur, formateur, très sollicité à travers le monde pour des spectacles, est-ce qu’on est en droit de penser que vous trainez un sacré paquet en termes de revenus ?

(Il rit) Je vois où vous voulez en venir ; mais en même temps ils sont nombreux qui nous posent la même question, mais plus dans un élan de mépris et non celui de curiosité. Alors je leur réponds toujours : Toi qui es fonctionnaire, toi l’animateur radio ou le présentateur télé, quand tu regarde ce que tu gagnes et tu vois ma façon de vivre, qui de nous devrait poser la question à l’autre ? Qui de nous s’en sort avec le métier qu’il fait ? En fait, j’ai l’impression qu’il y en a qui veulent juste se consoler  en voulant se laisser croire que les artistes sont des mendiants, puisque eux ils ne s’en sortent pas.  Ils refusent de croire qu’il y a des milliers d’artistes qui sont épanouis, qui mettent leurs enfants dans de grandes écoles, qui se marient, qui roulent dans de grosses voitures etc. Donc qu’on arrête de dire : « Est-ce que le métier d’artiste au Cameroun paye ? C’est un métier de voyou, ce sont des misérables etc ». Moi je suis camerounais, je vis ici, je gagne suffisamment bien ma vie, je voyage un peu partout dans le monde et je n’envie personne.

Pour ces jeunes qui voudront également s’y lancer, c’est le moment de leur passer votre contact.

Je suis plus réseaux sociaux, donc s’ils souhaitent m’écrire ou même me rencontrer, qu’ils me retrouvent sur facebook par mon nom Valery Ndongo, pareil sur tweeter. Ils peuvent même m’écrire à l’adresse valeryndogo@gmail.com

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