Que de bonnes choses, avons-nous pu découvrir ce matin de 26 février lors de notre énième escale au Parc d’expositions de Tsinga. Voyez-vous, les quatre départements de la région du Nord à savoir le Mayo-Rey, le Mayo-Louti, le Mayo-Faro et la Benoué, qu’abrite le grand pavillon, renfermait jusque-là des secrets qu’il faille absolument découvrir.
Bien installée dans un coin, une femme actionne son métier à tisser (traditionnel); venue de son lointain Guider (Mayo-Louti), elle compte attirer le plus d’attentions sur ce secteur particulier qui a longtemps animé le quotidien des générations dans son comté. Du coton remarquablement filé par ses doigts d’experte, cette dernière se lance, et à en juger la rigueur avec laquelle elle s’y prend, nulle doute qu’elle ferait des jaloux parmi les meilleurs tisserands de ce côté. Juste à côté, deux jeunes et ravissantes demoiselles s’attèlent au jeu de l’esthétique. Sur leurs poitrines, leurs bras, le long de leurs jambes et même sur le haut du dos, des espèces de figurines et fleurs font office de tatouages traditionnel. En effet, il s’agit du Hené (sorte de composition d’herbes et autres ingrédients), très prisé dans l’art de la séduction au Nord. Les jeunes femmes, et même les plus responsables, se plaisent à les appliquer sur le corps pour mieux séduire leur homme. Il est sans danger, et ses traces disparaissent au bout de deux à trois semaines.
Sur le haut des murs sont accrochés des tenues confectionnées avec du coton et des décorations faites avec du basin entièrement à la main. Vers l’arrières, toute une table sur laquelle sont disposés des produits cosmétiques (du Dukan, sorte de parfum à base d’écorces d’arbres), alimentaires (le tamnnè, fruit du baobab, du jus du baobab, du gombo pilé, du clichi), et même des médicaments traditionnels (décoction à base de feuilles du baobab, les graines de moringa) des bijoux en argent. L’exposition de M. Ibrahim n’est pas en reste ; ce dernier, spécialiste de la peinture religieuse, présente ses toiles dont la part belle est donnée aux versets coraniques. D’autres objets d’art attirent également notre regard ; des espèces de pipes géantes que fumaient des guerriers en groupe, et des épées, toutes faites en bronze, jonchent le sol, ainsi que de la sculpture. Queues de chevaux servant de chasse-mouche, calebasses recouvertes de laine tissée (venues de Rey-bouba et de Figuil) et autres, viennent compléter la longue liste du patrimoine déjà très riche de l’arrière-pays.
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