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Andriamoratsiresy Ariry : « C’est beau d’être au Cameroun »

Bonjour Ariry ?

Bonjour à vous monsieur le journaliste et bonjour à tout le Cameroun (rire).

Je te sens plutôt jovial, est-ce ta première fois en terre camerounaise ?

Oui je l’avoue, c’est ma première fois ici, c’est vrai que des camerounais j’en ai rencontré pas mal que ce soit à Madagascar ou lors de mes voyages, mais c’est ma toute première fois au Cameroun.

Et ça fait quoi d’être au Cameroun ?

C’est beau, déjà le climat me va super bien, il ne fait pas chaud…, pas trop froid non plus, j’aime beaucoup. J’ai aussi remarqué qu’il y a la verdure, les montagnes…,  bref, c’est un peu comme à Madagascar.

Tu as mis sur pied une pièce qui porte le nom « Tsangana », c’est quoi exactement ?

S’il faille traduire, Tsangana veut dire « se mettre debout » ou tout simplement « se lever » ; c’est une pièce qui se joue à quatre, et le message ici est que toute personne a le droit de se lever, d’avoir et d’assumer sa personnalité. C’est un message destiné à nous malgaches, nous africains, car on aimerait récolter les fruits de nos efforts qui, parfois ne nous reviennent pas comme il se doit.

Est-ce là ta première pièce ?

Non, déjà je tiens à préciser que c’est une reprise, la pièce Tsangana a été créée bien avant par la compagnie Rary que je dirige, et puis il y en a eu à peu près cinq autres pièces.

Tu as défendu cette pièce lors de la dernière édition du festival Abok i Ngoma, c’était d’ailleurs ta première participation à ce grand rendez-vous…

Oui, mon baptême de feu comme on le dit souvent (rire), je dirai même que ça a été la première fois que Tsangana se joue hors de Madagascar, et ça m’a fait plaisir que les gens aient pu aimer.

Comment te considères-tu ?

En tant qu’artiste car ce que je fais c’est de l’art, en tant que danseur parce que c’est le langage le plus aisé pour communiquer, en tant que chorégraphe et en tant qu’être humain. C’est une fierté pour moi que d’être artiste.

Est-ce que la danse nourrit son homme à Madagascar ?

Bien sûr, bientôt je serai à mes 20 ans de carrière dans la danse, je ne me plein pas, d’ailleurs je suis resté dans mon pays depuis tout ce temps, preuve que mon art me permet d’y vivre, autrement je serai parti. Donc j’en suis fier, j’aime mon pays, je ne le quitte que pour mes représentations à l’extérieur comme ce fut le cas avec Abok I Ngoma.

Que devient la Cie Rary ?

Ce mois-ci (Août 2012), je compte sortir un livre qui enseigne les vocabulaires de la technique Rary ; il faut préciser que c’est un livre que mes collègues de la compagnie et moi-même avons commencé depuis 2004 et c’est cette année qu’on le sortira. Comme je le disais tantôt, c’est un livre qu’on pourra utiliser pour les écoles de danse et de musique Rary, et on y retrouvera également des idées pour la conception des chorégraphies. On compte aussi organiser des rencontres pour échanger et débattre avec les jeunes malgaches, puis nous irons poursuivre nos tournées vers d’autres provinces malgaches.

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